Le « licen » ou « chilien », comme il a été affectueusement appelé Gonzalo par les jeunes, a servi comme professeur de religion et de mathématique, coordinateur de la pastorale de la communauté ‘Don Rua’ et animateur d’oratoire dans les week-ends. Dans chacune de ces activités il a suivi une phrase qui a guidé toute ses actions : « La vie de vous, jeunes, est le bien le plus précieux ».
« L’abandon de la part des parents souffert par les jeunes de ‘Mi Caleta’ a marqué mon expérience, car on a de la peine à croire qu’il existe une réalité aussi dure » affirme Gonzalo. Un des moments qu’il garde avec le plus d’affection c’est le partage du repas du soir, car, après la prière, chacun des jeunes lui racontait tout ce qu’il avait fait durant la journée, juste comme le fait un fils avec son père. En ces conversations il en sortait, parfois, que les jeunes « savaient de se tromper, mais ils étaient certains qu’à un certain moment ils auraient cessé de le faire. C’était leur motivation la plus grande et qui suscité beaucoup d’admiration de ma part ».
L’histoire qui plus l’a frappé est celle d’un enfant de 12 ans, victime d’abus physiques, psychologiques et sexuels : sa mère est une toxicomane et son père est mort pour le même motif. Mais l’enfant a toujours tenu et grâce à l’accueil du Projet Salésien et au travail des volontaires comme Gonzalo, il continue à étudier avec profit.
Une des choses que je porte dans le cœur – raconte Gonzalo – c’est qu’un ballon est suffisant pour les amuser toute une après-midi. Ils me disaient. « Licen, avec un ballon nous oublions tous les douleurs ».
Gonzalo a bien clair dans son esprit que rentrer dans son Pays n’est pas la fin du volontariat ou de sa vie missionnaire, car maintenant son but est celui de contribuer, avec les connaissances acquises, au travail de l’équipe d’animation missionnaire de la Province salésienne du Chili.
Un de ses rêves est celui d’écrire un livre avec son témoignage et encourager les jeunes à continuer cette expérience. « Les jeunes sont appelés à continuer le travail rêvé par Don Bosco ».