Haïti – Devant l’ouragan ‘Matthew’ : nouvelles formes de solidarité

21 octobre 2016

(ANS – Port-au-Prince) – L’histoire est presque toujours la même avec les pauvres. Haïti est un pays qui « ne peut pas se récupéré ». Une phrase qui semble persécuter ce pays, le plus pauvre du continent. Après le tremblement d’il y a six ans, Haïti « resta embourbé dans les conditions de pauvreté et il n’a pas réussi à surmonter l’instabilité politique, et encore moins l’économique ». Le P. Jean Paul Mesidor, Supérieur des Salésiens d’Haïti, sait que le problème de la pauvreté n’est pas le manque de choses matérielles, mais le manque de formation, d’éducation et l’offre aux jeunes d’un avenir meilleur.

Le P. Mesidor, aurait dû participer à la rencontre des Supérieur de la Région Inter-Amérique, mais il y avait urgence d’aider ses compatriotes. En tant que Supérieur, il a visité les œuvres salésiennes après l’ouragan ‘Matthew’. « J’ai constaté une situation préoccupante pour beaucoup de personnes, qui ont perdu leurs proches, les maisons, les zones agricoles… Tout cela procure de sérieux problèmes à l’économie du pays et en particulier à leur économie familiale ».

« Comme Salésiens nous sommes en train d’aider toutes les personnes dans le besoin. La première phase prévoit la distribution de ‘kit’ de nourriture et eau, mais c’est une étape qui ne devrait pas durer longtemps. La deuxième phase est la création d’une cantine pour fournir un repas chaud à tout le monde, surtout aux enfants et aux jeunes dont nous nous occupons toute la semaine, vu la quantité des besoins. Un troisième pas sera celui de fournir d’instruments de travail aux personnes, pour qu’elles puissent recommencer à travailler la terre, car la zone est surtout agricole et celui qui ne cultive pas ne mange pas ».

L’étape la plus importante dont parle le P. Mesidor est la remise de matériaux de construction et « l’offre de formation professionnelle mettant à disposition de bourses d’étude, organisant des brefs cours et en leur offrant un métier » car c’est de l’éducation que de fournir les instruments pour sortir de la pauvreté. « Certes, nous tout seuls nous ne le pouvons pas, nous avons besoin de la solidarité de tout le monde ».

Dans ce contexte, on peut se souvenir de Don Bosco et de son mandat : « Veux-tu faire quelque chose de bon ? Eduque les jeunes, Veux-tu faire quelque chose de divin ? Eduque les jeunes ». En réalité celle-ci est une des choses les plus divines que nous pouvons réaliser en Haïti, avec le soutien de tout le monde.

InfoANS

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