La présence salésienne à Juba est une ville plus qu’une maison… Qu’y a-t-il actuellement dans le kilomètre carré au-delà du Nil, où vous vivez ?
La présence la plus nombreuse est celle du camp de réfugiés internes (IDP – internally displaced people), arrivés ici durant la guerre de 2013. Au début, ils étaient 4000, maintenant plus de 12.000, en très grande majorité femmes et enfants, Près du camp il y a aussi une école maternelle pour un millier d’enfants. Et à l’intérieur du complexe il y a celle de FMA, avec 1100 enfants qui viennent des quartiers d’alentour.
Quelles autres offres éducatives propose la Famille Salésienne ?
Il y a 3900 élèves des écoles primaires, en deux tours journaliers ; un dispensaire des Sœurs de la Charité de Jésus, qui a fait baisser de beaucoup la mortalité infantile ; une école secondaire des FMA, avec 350 élèves, et l’école technique, animée par le P. Jonatowski, SDB, avec 300 élèves. Les sœurs offrent aussi des cours d’horticulture – presque inconnue ici - aux jeunes mamans. Puis il y a l’oratoire avec 500 jeunes. Et dans les postes de missions il y a d’autres écoles primaires avec 450, 600 et 800 élèves.
Chaque matin il y a une marée d’élèves qui arrive…
Ils sont ponctuels et propres. Nous insistons beaucoup sur l’hygiène et sur quelques règles minimes de conduite, comme la ponctualité. Un milieu propre et accueillant, même si simple dans ses structures, est déjà une école de vie. Les jeunes sont les premiers à y croire et à s’y engager : pour eux, l’école est le chemin le plus important pour l’avenir. Souvent les meilleurs sont les jeunes du camp IDP.
Quels sont les plus grands défis et espoirs pour demain ?
Le défi est celui d’avoir des Salésiens. Ici la moisson n’est pas grande : elle est immense. Et les ouvriers ne sont pas peu : ils sont très peu nombreux, par rapport au besoin. Nous avons en communauté 6 pré-novices et ceci est déjà motif d’espérance. Elargissant le regard, ce dont le Sud Soudan a le plus besoin est la paix. C’est une très jeune nation avec de grandes potentialités. Si on collabore, en quelques années elle pourra fleurir et étonner le monde.
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