Il y a, en Italie, un peu plus de 8.000 oratoires recensés, une tradition qui opère en Italie depuis 450 ans, du temps de St Philippe Neri, à Rome, au XVI siècle. En ces siècles l’oratoire a su s’adapter aux exigences des temps, tout en restant toujours dans le milieu de l’éducation, outre la formation chrétienne des jeunes.
Dans le cadre de la lutte à la pauvreté éducative, une des activités principale est l’activité scolaire de l’après-midi : le 82% c’est la moyenne nationale qui offrent ce service, basé beaucoup sur les volontaires, et qui va d’e l’aide simple de faire les devoirs, à la forme intégrée à d’autres activités de socialisation, sportives, d’arts expressives (théâtre, danse, chant, musique). Ces dernières activités expressives se réalisent en 88% des oratoires, alors que les activités sportives sont présentes en 83% des cas.
L’oratoire offre aux adolescents et aux jeunes l’occasion de se mettre au service des plus petits, surtout en été avec les bien connus « GREST ». On ne doit pas oublier les excursions, qui unissent l’aspect récréatif, culturel et écologique ; et l’engagement des jeunes dans des activités de charité et de volontariat.
Un autre aspect socio-éducatif réalisé par l’oratoire est le fait d’être un lieu d’inclusion des diverses ethnies. C’est à l’oratoire, outre qu’à l’école, que les jeunes immigrés de “seconde génération” vivent les processus d’inclusion et, s’ils sont bien guidés par les adultes et les éducateurs, tous peuvent découvrir la richesse de chaque culture. Cela ouvre aussi à une intéressante confrontation interreligieuse.
En parlant d’oratoire on imagine les cours, les terrains de jeux… mais tout cela ce ne sont que des structures. L’essence de l’oratoire, sont les personnes, les générations qu’on y rencontre, les jeunes et leurs animateurs, les éducateurs, les parents qu’il faut intégrer, toujours davantage et mieux, dans le dialogue éducatif. C’est dans la relation que les personnes se rencontrent et commencent un dialogue qui fait grandir chacune des deux parties : l’adulte, appelé toujours davantage à vivre comme personne significative et le mineur invité à assumer sa responsabilité de continuateur et héritier du patrimoine culturel que la communauté éducative lui confie, et ainsi de génération en génération.