L'auteur, le P. Verhulst, a choisi de se consacrer à l'étude du P. Francesco Scaloni, un Salésien reconnu et ouvert à la comparaison avec la modernité, et de présenter le fruit de son travail dans un événement organisé par l'Institut Historique Salésien (ISS, en italien), en collaboration avec la Faculté des Sciences de l'Éducation et le Centre d'Etudes Don Bosco de l'UPS.

La présentation a été ouverte par le Doyen de la Faculté des Sciences de l'Éducation, le P. Antonio Dellagiulia, qui a souligné l'importance de Scaloni dans la confrontation avec le progrès dans les sciences humaines, en particulier la psychologie et la sociologie appliquées à l'éducation et à la formation des jeunes. Le P. Scaloni s'est distingué par son courage d’aborder des questions qui à l’époque étaient négligées dans le milieu salésien, comme celles liées à l'affectivité, à la sexualité et aux passions juvéniles, cruciales pour la maturation intégrale.

Le premier orateur, le P. William John Dickson, expert en histoire salésienne en Grande-Bretagne et en Afrique du Sud, a souligné l'originalité de Scaloni dans son adaptation aux cultures divergentes (il a travaillé dans des environnements italiens, français, belges, anglais, irlandais, sud-africains et congolais), et cela reste son trait distinctif par rapport à beaucoup de ses contemporains. Son adaptation aux cultures locales contrastait en effet fortement avec la tendance dominante de la Congrégation Salésienne, qui à l'époque essayait de reproduire la culture et la pratique religieuse du Piémont de la fin du XIXe siècle.

Le P. Didier Tapsoba, professeur à la Faculté des Sciences de l'Éducation, a approfondi l'ouverture sociale de Scaloni, la plaçant dans le contexte plus large de l'action salésienne. Dans un contexte de propagation du communisme et du socialisme antichrétien dans les milieux ouvriers fréquentés par les Salésiens et leurs jeunes, Scaloni a abordé avec diligence le thème de l'économie sociale, contribuant également à l'application de l'encyclique Rerum Novarum parmi les Salésiens et leurs élèves.

Le Directeur de l'ISS, le P. Thomas Anchukandam, a discuté de l'art de gouverner de Scaloni. Il a souligné comment sa proximité directe avec Don Bosco et ses premiers Successeurs (Don Rua, le P. Albera et le P. Rinaldi), combinée à la promotion de la formation personnelle et de la coresponsabilité, caractérisait son style de gouvernement, marqué par « une douce fermeté et une douceur ferme. » Il a également souligné son souci pour les vocations et ses activités pour la promotion de la bonne presse.

Le P. Ferdinand Kalengayi Kalengayi Wa, professeur à la Faculté des Sciences de l'Éducation, a souligné l'importance de Scaloni dans l'éducation et la formation des jeunes à la lumière des progrès scientifiques, en diffusant de nouvelles connaissances dans le domaine psychologique. Scaloni s'est également confronté aux théories de Freud et a abordé le thème de la sexualité, considéré à l'époque comme « tabou » parmi les éducateurs salésiens.

Pour sa part, le Vice-recteur de l'UPS, le P. Michal Vojtaš, a résumé la figure de Scaloni, soulignant son attention, son respect et son ouverture culturelle envers les Pays dans lesquels de nouvelles œuvres étaient ouvertes. Scaloni - a-t-il expliqué - n'a pas essayé de reproduire rigidement le style de Valdocco, mais a fait preuve d'un esprit moderne, tout en restant ferme dans son adhésion inconditionnelle aux valeurs évangéliques.

Pour couronner cet événement, il y a eu le très bref discours du P. Verhulst, l'auteur de l'étude, qui a remercié les organisateurs et a souligné que la vie du P. Scaloni a également été marquée par diverses déceptions et adversités, mais qu'il a su les affronter de manière positive.

Enfin, le P. Stanisław Zimniak, membre de l'ISS, a pris la parole et a conclu l'après-midi d'études en déclarant que l'événement voulait être un hommage de la part de l'ISS au P. Verhulst, qui, à travers ses recherches, a contribué de manière excellente à la connaissance de l'histoire salésienne, et pour cette raison il est juste de le qualifier de « l'un des plus grands historiens de la Congrégation. »

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