« Misiones Salesianas, » la Procure Missionnaire Salésienne de Madrid, offre un aperçu des situations les plus graves dans le monde, de l'Ukraine à la République Démocratique du Congo, où les enfants continuent de souffrir de toutes ces injustices.
L'invasion et les bombardements en Ukraine se poursuivent, de nouveaux conflits en Afrique ont contraint des millions de personnes à fuir leurs maisons, les conséquences du changement climatique affectent de plus en plus de personnes et de populations dans le monde. Tout cela génère pauvreté, insécurité alimentaire, travail des enfants, absentéisme scolaire, mariages précoces et recrutement forcé d’enfants.
Des millions de personnes subissent une nouvelle fois une escalade de la violence dans la région du Kivu, au nord-est de la République Démocratique du Congo. Le conflit s'est intensifié et de nombreuses personnes ont dû quitter leur maison pour sauver leur vie. Dans la région, il y a plus de cinq millions de personnes déplacées à l'intérieur du Pays et, rien qu'à Goma, les missionnaires salésiens accueillent 28.000 personnes qui ont fui la violence et se sont installées spontanément sur le terrain de l'œuvre salésienne « Don Bosco Ngangi. »
Christine est une mineure qui vit à « Don Bosco Ngangi, » en République Démocratique du Congo. « Je veux demander la paix pour mon Pays, afin que les enfants comme moi puissent retourner à l'école, que nos familles puissent travailler et que nous puissions vivre dans un endroit sûr et paisible. J’aimerais avoir des livres à lire, des cahiers et des crayons pour écrire, car quand je serai grande, je veux devenir écrivaine, » a-t-elle déclaré.
Même en Syrie, la situation reste grave. Dix mois se sont écoulés depuis les tremblements de terre qui ont dévasté le nord du Pays et treize ans depuis le début de la guerre. Des milliers de personnes sont encore sans abri et les besoins augmentent. Selon les agences internationales opérant en Syrie, plus de 15 millions de personnes ont besoin d'une aide humanitaire pour survivre. Les Salésiens continuent à travailler en Syrie et sont aux côtés de la population, en particulier des enfants et des jeunes.
Ahmed a 10 ans et vit à Alep. « Il y a quelques mois, un tremblement de terre a détruit ma maison. Tout a tremblé et tout est tombé autour de nous. Ma famille et moi, nous avons dû fuir au milieu de la nuit et depuis lors, nous sommes dans un abri temporaire - écrit-il dans sa lettre de Noël -. Mon meilleur ami Hassan n’a pas eu autant de chance que moi. Il est au paradis maintenant et je sais qu'il veille sur moi. Jouer au football avec lui, ses rires et lui raconter mes secrets me manquent. Ce Noël, je ne veux pas de jouets ni un nouveau ballon. Je veux demander quelque chose de différent. Je veux que toutes les personnes qui ont souffert du tremblement de terre aient à nouveau une maison. Je veux que tous les enfants comme moi aient un endroit sûr où vivre avec leur famille et que nous puissions retourner à l'école et jouer heureux. Je voudrais aussi qu'il y ait plus de paix dans le monde, qu'il n'y ait plus de tremblements de terre ni de guerres qui nous font souffrir, » conclut-il.
Les alarmes et les bombes restent une réalité en Ukraine. La fin de la guerre ne semble pas proche et trois millions de personnes supplémentaires ont actuellement besoin d'une aide humanitaire par rapport au début de l'année. Au total, 17,6 millions de personnes sont dans cette situation. Près de six millions de personnes vivent comme réfugiés dans d’autres Pays. Les Salésiens continuent de soutenir l'éducation de centaines d'enfants et de fournir une aide humanitaire en Ukraine.
Nicolai écrit ces phrases dans le refuge de son école : « Je vis en Ukraine et beaucoup de choses se sont passées depuis le début de la guerre. Je vivais avec ma famille près de Dnipro. Aujourd'hui, je n'ai pas de maison et je ne sais pas si elle existe encore. Je vis avec ma mère et mes frères à Mariapolis, grâce aux Salésiens. Mon père est au front et ce sera le deuxième Noël que nous passons en guerre et je m'habitue au bruit des alarmes. Cette année aussi, je ne veux pas de jouets. Ma demande est bien plus importante... Je demande seulement de mettre fin à la guerre en Ukraine. Je veux la paix. Si la guerre prend fin, nous pourrons rentrer chez nous et être avec mon père. Les alarmes cesseront de sonner et les gens pourront vivre une vie comme celle que nous avions avant. »
Des millions de personnes souffrent donc des guerres et de la violence en Ukraine, Palestine, Soudan, République Démocratique du Congo, Syrie, Niger, Colombie... Plus de 100 millions de personnes sont déplacées ou réfugiées dans d'autres Pays. Plus de 250 millions d’enfants n’ont pas accès à l’éducation et des millions d’autres ne peuvent pas bénéficier de soins de santé. Ces chiffres devraient nous faire réfléchir au quotidien, mais surtout à Noël.
« Nous devrions nous sentir plus proches que jamais de tous ceux qui souffrent et vivre dans un esprit de rencontre et de réconciliation - écrivent les référents de Misiones Salesianas -. La souffrance d'une seule personne suffirait à nous donner l'esprit de Noël, mais des millions de personnes dans le monde ont besoin de notre générosité pour avoir de l'espoir et pouvoir parvenir à la paix qu’ils désirent tant. »