L'événement, qui s'est tenu dans l'église de Notre-Dame-des-Neiges, a été enrichi par la présence et l'intervention du P. Giovanni Rolandi, SDB, Directeur de Colle Don Bosco, et organisé et parrainé par la paroisse de Saint Antoine Abbé d'Aramengo (représentée par son curé, le P. Giovanni Villata, assisté de l'historien local Beppe Moiso), et par la Municipalité d'Aramengo (représentée par le Maire Giuseppe Marchese). Ces réalités communautaires ont préservé et transmis jusqu'à ce jour la réputation de sainteté de Jean Massaglia. De toute évidence, le cœur de la tradition locale consiste dans les souvenirs de la famille Massaglia (représentée par les sœurs Angela et Maria Teresa Massaglia), qui, au niveau des archives historiques privées, conserve son matériel scolaire et ses reliques.

Les différents moments commémoratifs, qui ont mis en lumière son portrait pictural, l'église où sa vocation s'est épanouie et l'immeuble où il est né et mort, où une plaque commémorative a été inaugurée, ont accompagné la projection du court métrage « Vie de Jean Massaglia et Dominique Savio selon l'histoire, » organisée par Ornella Ceruti di Nebbiuno (Novare). Considérant que la tradition salésienne reste fondamentale et irremplaçable, au cours de la dernière décennie, Mme Ceruti a collecté, documenté, restauré et combiné toutes les traditions qui racontent la vie de Jean Massaglia et Dominique Savio, amis inséparables. Le résultat est de trois livres (pro-manuscrit, édition non commerciale), plus un livret qui les résume en quelques pages pleines d'illustrations, dont le court métrage est tiré.

La reconstruction historique rigoureuse, révélant la biographie sans précédent de son « véritable ami pour les choses de l'âme, » enrichit la biographie de Dominique Savio et, finalement, met au premier plan la Compagnie de l'Immaculée Conception, personnification de l'apostolat des jeunes parmi les jeunes, fruit mûr et durable de leur amitié parfaite en termes humains et chrétiens.

Jean Giovanni était le fils aîné des époux Pietro Massaglia de Marmorito (hameau et paroisse de Santa Maria) et Maria Garesio di Mondonio, agriculteurs aisés et distingués, car ils étaient propriétaires et instruits. En 1853, à l'âge de 15 ans, il aurait pu passer du Collège de Cocconato, siège de l'école secondaire inférieure, au Collège de Chieri, siège de l'école secondaire supérieure. Au lieu de cela, manifestant son orientation vocationnelle, il a suscité l'opposition de son père, qui l'a dépouillé de tout et l'a emmené à Turin, à la recherche d'un bienfaiteur prêt à l'accueillir et à parrainer ses études dans la direction du sacerdoce. La rencontre avec Don Bosco a également décidé positivement de l'avenir de Dominique Savio, car elle lui a procuré une amitié solidaire, grâce à laquelle il a pu « devenir un saint, et bientôt un saint. » En fait, étant plus âgé que lui de quatre ans, ayant suivi les cours correspondant à son âge et étant entré à l'Oratoire un an plus tôt, Massaglia était un frère aîné providentiel pour Savio. Ils se sont rencontrés en 1853 à Mondonio, une terre commune. À Valdocco, ils ont vécu ensemble durant l'année scolaire 1854/55 et dans la première moitié de l’année suivante. Ce qui les unissait était « l'innocence de la vie et la persévérance dans le bien jusqu'au dernier souffle, » attestée par Don Bosco, couronnée par des dons charismatiques, enregistrés et révélés par le P. Michele Molineris dans une publication de 1971 : « Ils avaient les mêmes dispositions morales, je voulais dire mystiques, qui créent un saint d'autel. »

Jean était un beau jeune homme, de bonne stature et de forte constitution, très prometteur dans ses études. Le 30 septembre 1855, il a été revêtu de l'habit d’abbé par Don Bosco lui-même, aux Becchi. Il a laissé inachevée la première année du cours du séminaire de philosophie. À l'âge de dix-huit ans, il est mort dans sa famille, trois mois après son retour, d'une maladie pulmonaire. Dominique, faible des poumons depuis son enfance, l’a rejoint au Paradis une dizaine de mois plus tard, à l’âge de presque quinze ans.

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