Voici comment son message se poursuit.
« Aujourd’hui, le missionnaire n’est pas seulement celui qui donne, mais surtout celui qui reçoit ; non seulement il enseigne, mais surtout il apprend du peuple qu’il sert, qui n’est pas seulement le destinataire passif de ses efforts. Il n’est ni un bâtisseur ni un collecteur de fonds, mais avant tout un médiateur humble et discret que ne garde rien pour lui mais veille à entretenir son ardeur à la sainteté par la grâce de l’unité, se dépensant généreusement, jusqu’à se consommer.
L’inculturation est un processus lent qui ne peut jamais être complètement achevé. La présence des missionnaires dans la Province renforce l’inculturation parce que les confrères locaux ont une perspective de leur propre culture que les missionnaires ne possèdent pas, tandis que les missionnaires offrent des perspectives de la culture non perçues par les confrères locaux. En effet, une Province composée uniquement de confrères de la même culture risque d’être moins sensible au défi de l’interculturalité et moins capable de voir au-delà des limites de son propre monde culturel. De la même façon, le missionnaire est donc disposé à s’enrichir de la culture locale en continuant à l’approfondir, à la lumière de la foi chrétienne et du charisme salésien. Grâce aux missionnaires, le charisme de Don Bosco est aujourd’hui présent et inculturé dans 134 pays.
Le missionnaire salesienne s’intègre dans l’Eglise locale, à la vie et au projet éducatif et pastoral de la Province, en l’enrichissant de ses dons personnels, de son zèle apostolique et de sa sensibilité missionnaire. Ainsi, il est est définitivement affecté à une Province ou à une Délégation (Const. 159) non seulement pour répondre au besoin du personnel, mais surtout pour contribuer au dialogue interculturel, à l’inculturation de la foi et du charisme et pour déclencher des processus qui peuvent générer de nouvelles vocations locales.
Il s’est engagé à collaborer avec les laïcs, les missionnaires volontaires et les autres membres de la Famille Salésienne en favorisant un véritable échange de dons et de valeurs, selon les vocations et les formes de vie spécifiques et distinctes de chaque groupe. Dans sa vieillesse, il poursuit son œuvre missionnaire en partageant son amitié et sa sagesse, par la prière et par l’exemple de sa vie. Le missionnaire se dépense pour le peuple qui lui est confié jusqu’à son dernier souffle : l’enterrement dans sa terre de mission scelle cet amour.
En effet, les missionnaires salésiens d’aujourd’hui doivent avoir le zèle de Don Giovanni Cagliero et de nos premiers missionnaires, mais avec une mentalité et un profil missionnaires renouvelés ! »
Pour des réflexions et des partages personnels
Quel est ton profil de missionnaire salésien ?
Avez-vous déjà pensé au besoin des salésiens locaux et étrangers de mieux inculturer notre charisme ?