A Gumbo, ont a distinctement entendu les explosions et les coups de feu, surtout dans l’après-midi et la soirée de lundi 11 juillet - et donc même après la proclamation du cessez-le-feu des deux côtés. « Coups de canon, rafales de mitrailleuse et projectiles qui montaient au ciel comme feux d’artifice, en très peu de temps les rafales qui arrivaient de tous côtés, et qui s’approchaient aussi de notre ‘compound’”, a raconté le missionnaire salésien Giacomo Comino.
Déjà depuis la soirée de dimanche, la mission salésienne avait commencé à accueillir des centaines et puis des milliers de gens en fuite, surtout femmes et enfants. « Tout d’un coup, des centaines de personnes ont commencé à arriver à notre ‘compound’, en majorité femmes avec un bébé sur le dos et 4-5 autres à la main, portant sur la tête un gros ballot avec l’indispensable qu’elles pouvaient porter », continue le religieux.
Dès le début les Salésiens les ont accueillis et ils leur ont donné toute l’aide possible : ils ont ouvert les portes de l’école et de l’église, ils leur ont donné à manger utilisant aussi les réserves alimentaires que les divers organismes internationaux leur avaient destiné pour le travail dans le camp des réfugiés. Et maintenant encore ils font leur possible pour être une maison accueillante pour ceux qui sont dans le besoin.
Mais pour la mission il est impossible faire face, toute seule, aux nécessités des milliers de réfugiés, tenant compte aussi de l’impossibilité de nouveau ravitaillements, étant donné la fermeture des routes et de l’aéroport.
Pour cela les Salésiens veulent être voix de qui n’a pas de voix, des pauvres gens qui sont arrivées en masse et pratiquement sans rien à la mission. Nous adressons donc une invitation aux communautés internationales, aux ONG et à l’opinion publique pour qu’ils ne tournent pas le dos, mais qu’ils agissent vite, dans les sièges opportunes, pour favoriser la tenue du cessez-le-feu, le retour au dialogue des groupes en lutte pour qu’ils puissent vite arriver à un accord de paix et d’équilibre social dans la région.
Sur le canal de YouTube ANSChannel est disponible le témoignage d’une femme accueillie à la mission salésienne.