Qu'avez-vous le plus apprécié dans le dialogue individuel avec les 75 salésiens que vous avez rencontrés ?
Je me sentais chez moi avec tout le monde, les personnes âgées et les jeunes. J'ai ressenti une certaine sérénité, une certaine santé dans la vie de tous. Je me sens bien, à la Crocetta !
Quelle idée avez-vous de la communauté ?
Comme je l'ai dit, l'impression est très positive, je garde beaucoup de réflexions faites par les jeunes, mais aussi par les formateurs : sur la manière de vivre cette phase, sur la possibilité d'être plus en contact avec la réalité et les jeunes, plus insérés dans la mission... C'est un grand défi. Je pense que le Chapitre Général 28 sera un moment favorable pour porter ces réflexions à l'attention de la Congrégation.
Nous avons besoin de trouver de nouvelles façons pour réaliser une formation toujours plus attentive aux personnes, mais aussi au contexte dans lequel nous vivons. C'est aussi le thème du prochain Chapitre Général : « Quels salésiens pour les jeunes d'aujourd'hui ? »
Sur quels aspects la communauté de la Crocetta peut-elle encore s'améliorer ?
Il faudra accorder plus d'attention à la dimension humaine-affective-sexuelle. Nous sommes aussi un corps, et cela ne peut être mis de côté.
Un autre aspect est celui d'ordre pastoral : il ne suffit pas de faire tant d'activités sans réfléchir sur ce qui se fait. Comme l'enseignent sagement les Constitutions, "le Salésien s'efforce de discerner la voix de l'Esprit dans les événements, acquérant ainsi la capacité d'apprendre à partir de de la vie" (n° 119).
De la Crocetta sortiront de jeunes prêtres salésiens : comment l'Église et, surtout, les jeunes, les veulent ?
Nous devons quitter cette phase de formation avec un grand respect pour les personnes. On ne demande pas d'abord des réponses théologiques. A la Crocetta, beaucoup de théologie est faite - et d'un grand niveau - mais une fois que vous avez quitté la Crocetta, vous n'avez pas besoin de lancer ces réponses aux gens ! Prêtres humains salésiens, sains, équilibrés, qui savent respecter le "buisson ardent" des autres, capables d'un regard d'amour dont parle François dans ‘Evangelii Gaudium’. S'il y a ceci, les jeunes, les gens..., le comprennent immédiatement !
C'est mon souhait : une croissance humaine et spirituelle qui progresse ensemble.
