RMG – Migrants forcés : sur les définitions il faut de la clarté, même juridique
Spécial

07 mars 2017

(ANS – Rome) – « Etre déracinés de chez soi ». C’est cette métaphore qui est employée par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) pour décrire les migrations foncées.  Le réfugié est comme un arbre qui perd ses racines, contraint à abandonner le terrain où il a grandi. C’est ce qu’a rappelé l’avocat Andrea Pecoraro, expert en droit de l’immigration et en droit d’asile, au cours d’une rencontre de l’Ecole de Mondialité, sous le titre « Clarté juridique : refugié, clandestin, demandeur d’asile, déplacé ». L’école, ouverte aux jeunes de 18 à 30 ans, est promue par l’Animation Missionnaire des Salésiens de l’Italie Centrale et elle offre opportunité de réflexion sur les dynamiques du monde dans une optique salésienne et missionnaire.

L’histoire de l’immigration et des migrations forcées exige une plus grande exactitude, il faut respecter l’homme avant son statut juridique.  Un réfugié, en effet, n’abandonne pas sa propre terre par choix, il est contraint de fuir, sachant bien que, peut-être, il ne reviendra jamais chez lui ; c’est une personne qui, selon la définition de la convention de Genève, craint d’être persécutée.

Aussi le concept de « irrégularité » semble toujours davantage relatif : « toute personne qui quitte son pays pour aller dans un autre pays, sans visa, est irrégulière. Mais si elle déclare d’avoir besoin de protection internationale on doit l’accueillir. Le droit de demander asile fait partie des droits humains ».

Aujourd’hui, dans le monde, il y a le plus haut nombre de migrants forcés de l’histoire. En 2015, nous sommes arrivés à 65,3 millions, dont la moitié enfants. Une personne sur 113 sur la planète est contrainte de laisser sa propre maison. Migrants forcés sont les réfugiés, mais aussi les déplacés internes, c’est-à-dire ceux qui laissent leur propre maison, mais ne quittent pas leur propre pays.

Contrairement à ce qu’on puisse croire, l’Europe n’accueille que le 15% de ces 65 millions. Ce sont les pays limitrophes aux endroits d’urgences qui accueillent le plus grand nombre d’émigrés forcés, car celui qui laisse sa propre maison, espère, tôt ou tard, d’y revenir. 

« Une information plus correcte » est donc le point de départ, a souligné l’avocat. Employer une terminologie correcte et un langage approprié, qui donne dignité à l’homme et en même temps respecte les différences, est donc le premier pas pour une information vraiment éthique et consciente.

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