Italie – Don Bosco et les autres saints engagés dans l’œuvre sociale : première partie
Spécial

11 janvier 2024

(ANS - Turin) - Au XIXe siècle, Turin est une ville en expansion, mais beaucoup de ses habitants vivent dans des conditions difficiles. Pourtant, dans cet environnement pauvre et dégradé, il y a ceux qui font tout leur possible pour les aider. Le plus célèbre est Don Jean Bosco, mais il n'est pas le seul : il y a aussi Cafasso, Murialdo, Frassati, Faà di Bruno et d'autres. Canonisés au cours du XXe siècle et au début des années 2000, ils sont appelés « saints sociaux. » Découvrons-en quelques-uns ensemble.

Une ville en ébullition, active et industrieuse, en croissance visible : la Turin qui fait face à 1800 est une agglomération en expansion continue : en seulement trois décennies, du début du siècle à 1830, elle passe de 80 mille à 127 mille habitants.

Sa croissance se poursuit tout au long du XIXe siècle, mais elle a malheureusement aussi un revers : beaucoup, en effet, s'y rendent à la recherche d'un emploi et de meilleures conditions de vie, mais tous ne parviennent pas à réaliser leurs rêves.

Les rangs des pauvres s'agrandissent de jour en jour : entassés dans des maisons misérables, beaucoup survivent difficilement et uniquement grâce à l'aide publique, qui pourtant est souvent insuffisante.

C'est dans ce contexte que les « saints sociaux » de Turin assument un rôle fondamental : religieux et laïcs qui, par leurs œuvres, assurent une aide indispensable aux pauvres ou, comme dans le cas de Saint Joseph Allamano, contribuent à la naissance et à la diffusion des missions dans le monde.

Le Vénérable Tancrède Falletti de Barolo crée des écoles gratuites

Fils unique du marquis Octave Alexandre Falletti de Barolo et de Pauline Thérèse d'Oncieux, Tancrède est né à Turin le 26 octobre 1782. Son père l'a emmené avec lui dans de nombreux voyages. C'est précisément lors d'un de ces séjours, en France, qu'il rencontre Juliette Colbert, qu'il épouse en 1806 à Paris et s'installe avec elle à Turin en 1814. L'impossibilité d'avoir des enfants est perçue par les époux comme une signal divin : ils décident que leur disponibilité économique sera mise à la disposition des nécessiteux.

Dans les fonctions qu'il a occupées dans l'administration municipale (il a été maire pendant deux ans), Tancrède a donné vie à des initiatives caritatives telles que la création d'écoles gratuites pour les enfants des pauvres, d'un jardin d'enfants et d'une école d'art pour les pauvres. Lors de l'épidémie de choléra de 1835, il a organisé des hôpitaux temporaires pour accueillir les malades. En 2018, il a été déclaré Vénérable par le Pape François.

La Vénérable Juliette Falletti de Barolo ouvre un institut pour mères célibataires

Épouse de Tancredi Falletti di Barolo, Juliette est née le 27 juin 1785 au château de Maulévrier, en Vendée (France), fille du comte Éduard Colbert et de la comtesse AnneMarie-Louise Quengo de Crénolle.

Demoiselle d'honneur de Joséphine Beauharnais, première épouse de Napoléon Bonaparte, après son mariage et son déménagement à Turin, elle se consacre à la charité avec son mari.

Elle réalise des projets de réhabilitation et de réinsertion des prisonniers dans la société, un institut pour mères célibataires, une école professionnelle pour les filles de familles pauvres et un foyer pour filles à risque ainsi que la construction de l'église de Sainte Julie à Turin.

Elle décède le 19 janvier 1864, laissant pour mission de fonder l'« Œuvre Caritative Barolo, » à laquelle elle fait don de sa fortune familiale.

En 2015, elle a été reconnue vénérable.

Don Jean Bosco fonde la Congrégation des Salésiens

Le futur fondateur des Salésiens est né dans une petite ferme du hameau Becchi, dans la municipalité de Castelnuovo d'Asti (aujourd'hui Castelnuovo Don Bosco) le 16 août 1815 de François Bosco et Marguerite Occhiena, tous deux agriculteurs.

Orphelin de son père à deux ans, il commence à travailler à 11 ans alors que sa vocation se renforce de plus en plus. Il occupe divers emplois pour payer ses études et en 1835, il entre au séminaire.

Six ans plus tard, il est nommé prêtre et transféré au pensionnat ecclésiastique de Turin. C'est ici qu'il a commencé son travail d'approche des jeunes les plus pauvres rencontrés dans les rues et sur les chantiers de la ville.

C'est précisément pour eux qu'il a créé le premier oratoire à Valdocco (Turin) en 1846, un lieu dédié aux jeunes marginalisés où on leur garantissait une aide concrète, une éducation et une formation professionnelle.

Bientôt, les oratoires se multiplient, aidant un nombre toujours croissant d’enfants dans le besoin. En 1859, il fonde la congrégation des Salésiens (d'après Saint François de Sales) à travers laquelle il exerce sa mission en faveur des jeunes.

Il est mort le 31 janvier 1888 et a été canonisé le 1er avril 1934 par le Pape Pie XI.

Saint Joseph Benoît Cottolengo ouvre une infirmerie pour les malades abandonnés

Né à Bra (Cuneo) le 3 mai 1786, il était le premier des douze enfants (dont six moururent en bas âge) de Joseph Antoine Cottolengo et Benoîte Chiarotti.

Ordonné prêtre en 1811, il obtient son diplôme de théologie à Turin avec louange le 14 mai 1816.

De plus en plus intéressé par la recherche spirituelle, le 2 septembre 1827 le P. Joseph Cottolengo est appelé au chevet d'une mère de trois enfants, et le quatrième en route, rejeté par plusieurs hôpitaux de Turin.

La mort de la femme le choque et il décide de créer une petite infirmerie pour éviter la répétition de cas similaires. Ainsi, en 1828, naît le « Dépôt des pauvres malades du Corpus Domini, » en faveur des malades qui n'étaient pas accueillis dans les hôpitaux.

Quatre ans plus tard, il fonde, toujours à Turin, la « Petite Maison de la Divine Providence » (connue sous le nom de « Cottolengo ») : en son sein, les personnes pauvres et en condition de handicap, les épileptiques, les sourds, les invalides et les orphelins peuvent trouver des soins de santé, une assistance et une éducation.

Il est mort le 30 avril 1842. En 1934, le Pape Pie XI l’a proclamé saint.

Saint Léonard Murialdo aide les enfants des rues

Leonard Murialdo est né à Turin le 26 octobre 1828 dans une famille aisée. Ayant perdu son père à l'âge de cinq ans, il entre au collège des Pères Scolopes de Savone, mais pendant son adolescence il traverse une crise existentielle et spirituelle qui le ramène dans sa famille à Turin.

Ici mûrit la décision de devenir prêtre et il est ordonné en 1851.

Apprécié par Saint Jean Bosco, qui lui confie l'oratoire « Saint Louis, » il se consacre entièrement aux jeunes nécessiteux : à travers l'oratoire, la catéchèse, l'école, la formation professionnelle et les activités récréatives, il approche et aide les enfants de la rue, les plus pauvres.

C'est grâce à lui qu'une maison familiale et une colonie agricole sont créées à Rivoli (Turin). En 1873, il fonde la Congrégation Saint-Joseph qui poursuit son œuvre d'assistance aux jeunes même après sa mort, le 30 mars 1900.

Le Pape Paul VI le canonisera le 3 mai 1970.

Source : magazine Airone

InfoANS

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