La pandémie en cours a de nouveau attiré l’attention sur cette question. Elle a provoqué une crise sanitaire mondiale, des problèmes sociaux généralisés et un impact énorme sur l’économie mondiale. Cela ne bouleversera-t-il pas totalement la vie et l’avenir des jeunes ?
La pandémie de Coronavirus est-elle liée à des problèmes environnementaux ? Nous ne pouvons pas arriver arbitrairement à une telle conclusion, mais les interférences avec la faune et la destruction de ses habitats sont généralement considérées comme l’une des principales causes de propagation des maladies infectieuses.
Le changement climatique et la pollution sont des préoccupations tout aussi graves qui affectent nos vies et notre avenir.
Quelle est notre réponse en tant que Salésiens? Le Recteur Majeur, parlant de la pandémie de Coronavirus, a observé : « J’espère que nous apprendrons quelque chose de tout cela... Après cette pandémie, l’indifférence écologique ne sera plus possible. »
Revenant à la question initiale et à la réponse salésienne à apporter, je me permets d’offrir quelques suggestions pratiques.
Cultiver une bonne administration à travers la Spiritualité Salésienne des Jeunes
Nous devons passer du statut de « consommateur » à celui de « gardien » de la Terre. Cultiver une bonne administration - prendre soin, protéger, surveiller et préserver la Terre - doit être un élément central de la Spiritualité Salésienne des Jeunes.
Certains pourraient se demander : « Le soin de la nature était-il vraiment une valeur pour Don Bosco ? » (...) Nous rappelons qu’il a grandi comme un garçon d’un village, que Maman Marguerite lui a montré les étoiles et les champs pour lui enseigner la Providence de Dieu... En outre, le « Cadre de référence de la Pastorale Salésienne des Jeunes » déclare que le but de la Spiritualité Salésienne des Jeunes consiste à « générer un mode de vie chrétien réalisable pour les gens de notre temps, vivant dans la situation actuelle » (p. 101).
Éduquer à la citoyenneté écologique
Don Bosco a souvent répété que le but de ses travaux éducatifs était de former « de bons chrétiens et des citoyens honnêtes. » (...) Prendre soin de la planète est certainement l’une des responsabilités imputables aujourd’hui à un bon citoyen.
L’idée de « citoyenneté écologique » souligne que nous avons le devoir de réduire notre empreinte écologique. Et le Pape François souligne que le but de l’éducation environnementale devrait être de récupérer les « différents niveaux de l’équilibre écologique : au niveau interne avec soi-même, au niveau solidaire avec les autres, au niveau naturel avec tous les êtres vivants, au niveau spirituel avec Dieu. L’éducation environnementale devrait nous disposer à faire ce saut vers le Mystère, à partir duquel une éthique écologique acquiert son sens le plus profond » (LS 210).
Tout cela, en offrant d’abord notre témoignage.
Conduire le changement à travers les mouvements environnementaux de jeunes
L’accompagnement des groupes et mouvements de jeunes est une caractéristique bien connue de notre pédagogie salésienne, ainsi que la promotion du protagonisme des jeunes. C’est pourquoi nous devons nous concentrer sur la création et la promotion de « groupes » ou « clubs » environnementaux dans toutes nos institutions.
Une déclaration souvent répétée aujourd’hui est : « Nous ne devons pas revenir à la normale, car la normalité était le problème ! » La pandémie actuelle est un puissant appel au changement. Et je pense que ce changement sera mené par les jeunes - et les dirigeants des mouvements de jeunes. Pour nous, les Salésiens, c’est une grande opportunité et une responsabilité profonde !
P. Savio Silveira SDB
Porte-parole de la « Don Bosco Green Alliance »