Je revois les visages des jeunes que nous avons connu, des Salésiens de la communauté, des adultes qui sont autour de l’oratoire pour les services de cuisine, nettoyage entretien. Au mois d’octobre ils étaient tous remplis d’espérance pour la fragile trêve qu’il y avait en ce moment et tout le monde espérait que le pire était passé. Malheureusement il n’en a pas été ainsi.
Si le directeur – le P. Munir – et les confrères de l’oratoire ont décidé de fermer la structure pour éviter les risques pour les jeunes, cela signifie que la situation est vraiment dramatique. Comment oublier les larmes quand ils nous racontaient de la peur durant les bombardements précédents ? Comment oublier les noms de leurs proches, juste avant qu’une grenade ou un coup de mortier en fasse un massacre ? Comment oublier la très grande dignité et la foi authentique de ces personnes, victimes innocentes, qui ne s’arrêtaient pas à pleurer sur les drames vécus, mais qui étaient prêts à te raconter les rêves et l’espoir pour l’avenir ? Comment oublier ?
En quelques jours ils sont retournés à la terreur des vitres brisées par une bombe, au manque de courent pour une bonne partie de la journée, au manque de nourriture, car sortir pour faire des achats est un risque, et puis, où acheter quelque chose ? Les marchés et les négoces ont des difficultés pour s’approvisionner, car les transports dont presque partout interrompus ; les routes sont dangereuses… Sans compter la forte pression psychologique que la peur alimente en tous, y compris les Salésiens qui n’ouvrent pas les portes de la cour, mais qui continuent à accueillir pères et mères de famille qui viennent frapper à la porte pour demander une aide pour pouvoir manger quelque chose.
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