Une initiative importante - elle aussi en préparation à la prochaine Béatification, fixée le 30 septembre 2017 – a eu lieu à Bratislava le 20 avril dernier : la Fondation ‘ Ladislav Hanus’ a abrité, dans le cadre de la semaine annuelle de festival, une soirée d’étude et de débat adressée surtout aux jeunes universitaires sous le titre « Titus Maximus » qui a exploré son message spirituel et le rapport avec son temps.
La rencontre, modérée par un animateur de Radio Slovaque « Pistal Vandal » a vu la participation du P. salésien Pavol Grach, qui a souligné surtout le charisme salésien du P. Titus et il a aidé à en relire la vie en rapport à l’Ecriture ; de Frantisek Neupauer, historien, qui a contextualisé ce martyre dans le climat politico-social du temps ; de Michal Titus Radosinsky, neveu du prochain bienheureux et mémoire vivante de sa tradition familiale. Présente aussi Mlle Lodovica Maria Zanet, autrice - avec Mme Helena Barátová – de la « Positio super martyrio » du Serviteur de Dieu. On lui avait demandé d’illustrer, brièvement, le sens et la finalité du Procès et une relecture de cette histoire de martyre avec le regard de qui a grandi en un pays de l’Europe Occidentale.
De cette rencontre en est émergée une figure de Titus Zeman toujours plus vivante et concrète. On s’est arrêté, entre autre, sur la fragilité physique, sur la peur et l’angoisse que, comme homme, il expérimenta devant les tortures et la mort ; sur les doutes et les certitudes qu’il porta dans la prière ; jusqu’à « l’appel des appels », qui, en 1951, brise en lui toute résistance, l’engage de manière irréversible pour le salut des vocations et lui permet de passer de la peur à la joie ; sur sa grande force spirituelle, attestée aussi dans les moments de la « nuit obscure », comme preuve – comme il disait – que ce n’est pas avec ses propres forces, mais avec l’aide de l’ « Ecce homo », qu’il avait pu entrer en ce calvaire sans en être écrasé.