Guatemala – La mission salésienne de San Benito Petén au secours de la caravane de migrants

24 janvier 2020

(ANS - San Benito Petén) - Bloqués à la frontière traditionnelle entre le Guatemala et l’État mexicain du Chiapas, sur la rivière Suchiate, les migrants d’Amérique centrale, principalement honduriens, qui font partie de la nouvelle caravane, cherchent des moyens alternatifs pour tenter d’entrer au Mexique et traversent le département de Petén, au nord du Guatemala, avec l’intention de passer par la forêt Maya et d’entrer dans l’État mexicain de Tabasco.

« C’est un afflux extraordinaire », a expliqué le missionnaire salésien italien le P. Giampiero De Nardi à l’agence Sir. « Nombreux, - poursuit-il - nous desservons la maison locale du migrant, dans la mairie de Santa Elena. La structure a une capacité d’environ 50 personnes et elle a dû faire face à l’arrivée de 300 migrants. Nous faisons de notre mieux pour leur garantir un lit et des repas chauds. À un certain moment, il y a eu une pénurie de nourriture ».

Puis, heureusement, « un conteneur est arrivé du Canada, destiné pour ma mission et donc à d’autres fins, et nous l’avons détourné pour cette urgence humanitaire », a conclu le missionnaire salésien.

La mission salésienne de San Benito Petén a été lancée fin 2011 pour s’occuper des jeunes en danger de déviance sur le territoire du vicariat du même nom. C’est une œuvre missionnaire qui vit chaque jour l’option préférentielle pour les plus pauvres et promeut de multiples activités de promotion sociale, d’éducation et d’évangélisation. Mais parfois, comme dans ce cas, les personnes les plus exposées deviennent celles qui abandonnent par nécessité le peu qu’elles ont pour chercher un meilleur avenir pour elles-mêmes et leur famille.

Ce n’est pas une coïncidence si, ces derniers jours, Mgr. Jaime Calderón Calderón, évêque de Tapachula, dans l’État du Chiapas et près de la frontière avec le Guatemala, a lancé un appel aux prêtres, aux religieux et aux laïcs après la nouvelle d’une nouvelle caravane de milliers de migrants honduriens se dirigeant vers les États-Unis d’Amérique, dans laquelle il a déclaré : « Tous ceux qui font partie de cette famille diocésaine, chacun selon ses possibilités et ses responsabilités, veillent à ce que ces frères et sœurs migrants ne manquent pas d’un morceau de pain, ne soient pas violés ou agressés en passant par notre diocèse, ne reçoivent pas d’expressions de rejet. Dieu récompensera l’effort de tous de les voir, les entendre et les traiter comme des frères. Tout comme nous aimerions que nos compatriotes en situation irrégulière soient traités aux États-Unis ».

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