D’une durée de deux ans, ce cours, qui délivre un diplôme d’enseignement élémentaire reconnu par l’État, s’adresse à toute personne souhaitant obtenir un emploi d’enseignant dans des écoles primaires privées. Etant donné que le cours a des conditions d’accès - tant académiques qu’économiques - et considérant que tous les jeunes des zones rurales ne peuvent pas y faire face, les Salésiens ont décidé de développer un cours d’un an qui offre la même formation, mais à la moitié du coût et à la seule condition d’avoir terminé le cycle des écoles secondaires.
Mr. Mondol ajoute : “Ainsi, les futurs enseignants peuvent commencer à enseigner dans les écoles primaires et, entre-temps, continuer à étudier, de sorte qu’un jour ils seront des enseignants qualifiés à part entière : c’est le rêve de chaque élève”.
Aruna Soreng, Anju Sreshta, Sonam Rai et Phulamu Sherpa sont quatre étudiantes qui ont suivi la troisième édition du cours annuel. “Ces filles viennent des plaines de Siliguri et des collines de Kalimpong, elles sont les filles de travailleurs journaliers qui n’ont pas les moyens de payer le programme de deux ans”, explique Mr. Mondol, fier de leurs résultats scolaires. Dans quelques jours, le 24 juin, toutes les quatre partiront pour Calicut, dans l’État du Kerala, où elles commenceront à travailler pour divers instituts.
“En plus d’un salaire initial de 9 000 roupies par mois (environ 115 euros), d’un logement et d’une pension gratuits sur le campus, elles recevront également une formation gratuite à la Méthode Montessori, et pourront également obtenir des prix et des primes pour d’excellents professeurs”, explique Joseph Jince, ancien élève de l’Institut salésien de Sonada, qui dirige la “Kidzone Play School and Montessori” à Vattachira, près de Calicut.
Pour sa part, le P. Fabian, religieux de St Vincent, en ces jours à Kalimpong à la recherche d’enseignants à recruter pour un institut à Jalalalkhalli, près de Krishnagar, dans l’État du Bengale occidental, a déclaré : “Les filles me semblent être très intelligentes, pleines d’énergie et de talent. En plus de leur maîtrise de la langue anglaise, elles semblent avoir un don naturel pour l’interaction avec les enfants”.