A être frappées, juste avant les messes du dimanche, trois églises : une catholique, une protestante et une anglicane. Un nouvel attentat a frappé, hier, 14 mai, un poste de police à Surabaya : le bilan de ces deux jours de violence est de 25 morts (dont 13 auteurs des attentats) et plus de 50 blessés.
Parmi les victimes catholiques il y a Aloysius Bayu « mort pour avoir bloqué la moto des deux kamikaze, autrement l’explosion aurait causé un plus grand nombre de victimes », comme a expliqué le curé, P. Alexius Kurdo Irianto.
A cause du danger de nouveaux attentats, les Eglises ont demandé à leurs fidèles de faire attention si durant les fonctions ils voient de personnes qui ne fréquentent pas, normalement, les paroisses. En plus, diverses églises ont l’intention de se doter de vidéo-caméra de sécurité. « Nos fidèles ont peur, mais nous, les pasteurs, nous les invitons constamment au calme. Les terroristes veulent nous terroriser, mais nous devons rester sereins et prier afin que Dieu convertisse leurs cœurs », a affirmé Mgr Robertus Rubiyatmoko, archevêque de Semarang, région à laquelle appartient aussi le diocèse de Surabaya.
La seule donnée positive en cette situation ont été la solidarité de la communauté islamique locale et l’amélioration des rapports interreligieux. « Avec l’archevêque, chrétiens, musulmans, hindouistes, bouddhistes, se sont retrouvés ensemble pour prier ».
Le Pape François aussi, le dimanche, après le Regina Coeli, a exprimé sa douleur pour les événements et sa solidarité avec le peuple indonésien. « Je suis particulièrement proche du cher peuple de l’Indonésie, spécialement aux communautés chrétiennes de la ville de Surabaya, durement frappées par le grave attaque contre les lieux de culte. J’élève ma prière pour toutes les victimes et leurs familles. Prions ensemble le Dieu de la paix pour qu’Il fasse cesser ces violences, et que dans le cours de tous trouvent place non pas de sentiments de haine et de violence, mais de réconciliation et de fraternité ».
Dans la ville de Surabaya sont actifs, depuis 2009, les Salésiens, qui animent une présence composée d’une paroisse, une école paroissiale et l’oratoire.