Non seulement les catholiques, mais aussi les chrétiens, ont prié pour François. Des femmes et des hommes appartenant à d’autres religions ont également prié pour le Pape. Même de nombreuses personnes qui ne croient pas lui ont envoyé de bonnes pensées et de bons vœux. C'est à tous les gens en prière que le bref salut depuis le balcon de la Polyclinique Gemelli a été destiné et pensé, peu avant son retour au Vatican.
Peu avant d'apparaître depuis le balcon de l'hôpital, le Pape François, conscient qu'il était sur le point de quitter l'hôpital et reconnaissant pour les soins et l'attention reçus, a voulu saluer brièvement le personnel et les dirigeants de l'Université Catholique et de la Polyclinique Gemelli.
Puis le geste pour exprimer sa reconnaissance à la foule de fidèles présents à l'hôpital, et, symboliquement, à travers eux, à tous ceux qui l'ont accompagné ces dernières semaines.
Quelques mots depuis le petit balcon du cinquième étage, le visage éprouvé, les mains sur les genoux qui se sont levées pour bénir et le pouce levé. Un petit sourire en voyant et en entendant la foule crier : « François, François ! ».
« Merci à tous ! », dit le Pape d'une voix faible. Un geste de salutation était attendu, mais le Pape a voulu être entendu, ainsi que vu. Le regard allait d'un côté à l'autre de la place, puis s’est concentré sur un détail : Mme Carmela Mancuso, avec un bouquet de fleurs jaunes. Elle était là comme presque tous les jours pendant plus d'un mois, comme à de nombreuses reprises lors de l'audience générale du mercredi.
« Et je vois cette dame avec des fleurs jaunes ! Comme elle est gentille ! », prononce François. Des applaudissements, un refrain de « Vive le Pape ! ». Carmela elle-même qui penche sa tête, tirée vers le bas par le poids des larmes. « Je ne sais pas quoi dire. Merci, merci, merci au Seigneur et au Saint-Père. Je ne pensais pas que je serais tellement « vue » », a-t-elle commenté immédiatement après aux médias du Vatican.
Immédiatement après avoir quitté le balcon, la foule s'est dirigée vers l'entrée de la Polyclinique Gemelli pour capturer la sortie du Pontife. D'autres salutations et chants ont accompagné le passage du Pape en voiture. La direction est Sainte-Marie-Majeure, la Basilique que jamais - après un voyage international ou une opération et une hospitalisation - Jorge Mario Bergoglio n'a manqué de visiter pour prier la Salus Populi Romani et la remercier pour sa protection. Le Pape a donné des fleurs au Cardinal Rolandas Makrickas, archiprêtre coadjuteur de la Basilique libérienne, pour les déposer aux pieds de l'icône mariale. C'était le bouquet offert par Mme Carmela.
De Sainte-Marie-Majeure à Sainte-Marthe, enfin, avec le Pape qui est entré au Vatican, saluant les soldats en garnison à l'entrée du Pérugin.
« Nous avons vécu ces longues journées de souffrance avec l'Évêque de Rome, nous avons attendu, nous avons prié ; nous avons été émus lorsque, le 6 mars, François a voulu faire entendre à tous sa faible voix ; nous avons été réconfortés, le dimanche 16 mars au soir, lorsque nous l'avons revu pour la première fois, bien que filmé de dos », a écrit Andrea Tornielli, directeur éditorial du Dicastère pour la communication du Saint-Siège.
« Après beaucoup d'appréhension, mais aussi beaucoup de confiance et d'abandon au projet de Celui qui nous donne la vie à chaque instant et qui peut nous appeler à Lui à chaque instant, nous l'avons revu. Nous avons reçu de nouveau sa bénédiction le jour de son retour au Vatican. Depuis sa chambre d'hôpital, ces dernières semaines, François nous a rappelé que la vie vaut la peine d'être vécue à chaque instant et qu'elle peut nous être demandée à chaque instant. Il nous a rappelé que la souffrance et la faiblesse peuvent devenir une occasion de témoignage évangélique, pour l'annonce d'un Dieu qui se fait Homme et souffre avec nous, acceptant d'être anéanti sur la croix.
Nous le remercions de nous avoir dit que depuis sa chambre d'hôpital, la guerre lui paraissait encore plus absurde ; pour nous avoir dit que nous devons désarmer la terre et donc ne pas la réarmer, en remplissant les arsenaux de nouveaux instruments de mort ; pour avoir prié et offert ses souffrances pour la paix, si menacée aujourd'hui.
Bienvenue chez vous, Saint-Père ! »
Source : Vatican News
