Il aura son rôle aux côtés des autres chaînes de communication salésiens. Si le site Web sdb.org est le site institutionnel de la Congrégation et que le site infoans.org de l'Agence iNfo Salésienne (ANS) propose des informations quotidiennes, le site du Bulletin Salésien OnLine (BSOL) sera un magazine mensuel qui poursuivra une tradition qui vient des temps de Don Bosco.
C'est une reprise des indications du saint fondateur qui, en effet, dans le Chapitre Supérieur du 17 septembre 1885, avait établi quelques aspects fondamentaux pour le Bulletin Salésien :
« Le Bulletin ne doit pas être une publication particulière pour chaque région, comme la France, l'Espagne, l'Italie, etc., mais il doit être l'organisme général de toutes ces régions, c'est-à-dire de l'Œuvre Salésienne, non pas en particulier, mais en général. Les nouvelles doivent être compilées de manière à ce que toutes les différentes régions s'y intéressent et que toutes les éditions dans les différentes langues soient identiques. À cet effet, elles doivent être imprimés dans toutes les différentes langues de la maison mère, car ainsi l'adresse sera la même pour tous ». (MB XVIIe,668)
Si au début Don Bosco parlait de quelques Pays, aujourd'hui la Congrégation Salésienne est présente dans 135 nations à travers le monde. La technologie d'aujourd'hui permet de communiquer en temps réel d'une manière qui était impensable il y a quelques années. Avoir la possibilité d'utiliser ces outils pour transmettre le charisme salésien est une grande opportunité à ne pas négliger. On commence par les langues les plus répandues dans la Congrégation : anglais, italien, espagnol, français, portugais, polonais, allemand. Pour les autres langues, il sera possible d'utiliser - pour le moment - les services gratuits de traduction du site (la procédure est également indiquée sur le nouveau site Web).
Quel est son but? Rien d'autre que celui défini à l'article 41 des Règlements salésiens : « Le Bulletin salésien, fondé par Don Bosco, diffuse la connaissance de l’esprit salésien et de l’action salésienne, spécialement missionnaire et éducative. Il s’intéresse aux problèmes des jeunes, encourage la collaboration et cherche à susciter des vocations. Il est en outre un instrument de formation et un lien d’unité pour les différents groupes de la Famille salésienne. Il est rédigé en diverses éditions et langues. »
Et quel serait l'esprit salésien ? Nous rappelons une définition impartiale de l'époque de Don Bosco exprimée par le Cardinal Lucido Maria Parocchi, Vicaire de Sa Sainteté, à la fin d'une conférence aux Salésiens Coopérateurs dans l'église de Sainte Françoise Romaine tenue par Don Bosco le 8 mai 1884.
« Qu'y a-t-il donc de spécial dans la Congrégation Salésienne ? Quel sera son caractère, sa physionomie ? Si je l'ai bien compris, si j'ai bien saisi le concept, si mon intelligence ne le voile pas, son but, son caractère spécial, sa physionomie, sa note essentielle, c'est la Charité exercée selon les besoins de notre siècle : Nos credidimus caritati ; Deus caritas est, et elle se révèle à travers la Charité. Ce n'est qu'avec des œuvres de charité que le siècle actuel peut être attiré vers le bien.
Le monde maintenant veut savoir et ne sait rien d'autre que les choses matérielles ; il ne sait rien, il ne veut rien savoir des choses spirituelles. Il ignore les beautés de la foi, il méconnaît la grandeur de la religion, il renie les espérances de la vie future, il renie Dieu lui-même. Un aveugle pourra-t-il juger des couleurs, un sourd pourra-t-il comprendre les sublimes harmonies d'un Beethoven ou d'un Rossini, une personne déficiente intellectuelle pourra-t-elle juger des beautés d'un art ? Ainsi est le siècle actuel : aveugle, sourd, sans intelligence des choses de Dieu et de la Charité. Ce siècle ne comprend que les moyens de la Charité et non la fin et le principe. Il sait analyser cette vertu, mais il ne sait pas composer sa synthèse. Animalis homo non percipit quae sunt spiritus Dei ; l’a dit saint Paul. Dites aux hommes de ce siècle : Il faut sauver les âmes qui se perdent, il faut éduquer ceux qui ignorent les principes de la religion, il faut faire l'aumône pour l'amour de ce Dieu qui un jour récompensera généreusement les généreux; et les hommes de ce siècle ne comprennent pas.
Il faut donc s'adapter au siècle, qui vole à terre. Des païens, Dieu se fait connaître au moyen de la loi naturelle ; il se fait connaître des Juifs par la Bible ; des Grecs schismatiques par les grandes traditions des Pères ; des Protestants par l'Evangile : jusqu'au siècle présent il se fait connaître par la Charité : Nos credidimus caritati.
Dites à ce siècle : je retire les jeunes des rues pour qu'ils ne soient pas pris sous les trams, pour qu'ils ne tombent pas dans un puits ; je les accueille dans un institut afin qu'ils n’épuisent pas leur jeunesse dans les vices ; je les rassemble dans des écoles pour les éduquer afin qu'ils ne deviennent pas le fléau de la société, qu'ils ne tombent pas en prison ; je les appelle à moi et je les surveille pour qu'ils ne s'arrachent pas les yeux, et alors les hommes de ce siècle comprennent et commencent à croire : Et nos cognovimus et credidimus caritati, quam habet Deus in nobis.» (MB XVII, 94-95)
En définitive, le BSOL, au service du charisme et de la Congrégation, se veut un instrument pour faire le bien dans le temps et dans l'éternité.
