LE MESSAGE DU RECTEUR MAJEUR
Dans mon bureau à Rome, j'ai un crucifix que je trouve riche de signification. Les salésiens du Pérou me l'ont donné lors de ma visite. C’est une croix, le symbole du christianisme que nous connaissons tous, mais sur la croix, ce n’est pas notre Seigneur Jésus-Christ qui est cloué, mais plutôt un enfant pauvre. Le message est clair et très fort : Jésus est crucifié dans les femmes, les hommes et les enfants "crucifiés" chaque jour dans notre monde.
Nous devons nous rappeler la valeur incalculable de chaque rencontre humaine, qu'elle soit de courte ou de longue durée, profonde ou rapide. Chaque rencontre laisse un parfum particulier dans notre âme. Nous vivons chaque rencontre humaine d'une manière particulière. Comme les trois dont je vais vous parler.
Ce fut une émotion très vive de rencontrer ensemble des jeunes Bororos et des jeunes Chavantès, ainsi que des missionnaires qui partagent leur vie quotidienne avec eux ; émotion aussi de célébrer sur les lieux du martyre de ceux qui ont versé leur sang pour les défendre.
SAINT FRANÇOIS XAVIER ET DON BOSCO. DEUX IMMENSES MISSIONNAIRES D’HIER ET D’AUJOURD’HUI. Il y a un mois, j'étais à Goa, en Inde. Goa est un joyau serti dans le majestueux continent indien, où l’on voit les plus belles plages de sable du monde et les plus belles vues sur la mer. Parmi les palmiers qui brodent l'horizon, je pouvais voir les églises construites aux XVIème et XVIIème siècles. L'une d'entre elles est la Basilique du Bon Jésus, qui est devenue un centre de pèlerinage, surtout pour les chrétiens et les croyants d'autres religions, parce qu'elle abrite les restes de saint François Xavier, le disciple missionnaire navarrais de saint Ignace de Loyola, fondateur des Jésuites, qui évangélisa l'Extrême-Orient. Saint François Xavier mourut en Chine en 1552, mais ses reliques demeurent dans cette très belle basilique, située à côté de la cathédrale et de l'église Saint François d'Assise. Ce bâtiment fut érigé entre 1594 et 1605 pour abriter sa dépouille mortelle. Ici repose son corps, qui a d'abord été enterré dans une caisse pleine de chaux et, deux ans plus tard, transporté, miraculeusement intact, d'abord à Malacca, puis à Goa où il est vénéré d'une manière remarquable. Et là, j'ai eu le privilège, accompagné d'autres Salésiens et laïcs, de célébrer l'Eucharistie sur l'autel et sur la tombe de ce grand saint missionnaire Jésuite.