Ainsi les ‘Actes’ le présentent comme Celui qui allait faisant le bien (10, 38) et proclamant la Bonne Nouvelle de la libération (Lc 4, 14). Et Il demanda à ses disciples d’imiter pas tellement les scribes et les pharisiens, mais plutôt le samaritain (Lc 10,37) et il se montrait clairement contre les prière mises en ostentation, affirmant que Dieu préfère la recherche de sa volonté, loin des foules et dans le silence de la nuit ( Mt 4,2 : Mc 1, 35 ; Lc 6,12…).
Même dans la vie de Don Bosco il est évident qu’une authentique spiritualité ne demande pas de longues heures de prières, ou des « retraites » à l’eau de rose. En effet, l’écoute du « cri des jeunes dans le besoin » exclurait une telle approche. La « spiritualité visible », qu’on attend normalement, a été tellement absente dans sa vie que, celui qu’on appelle « avocat du diable » dans le procès de canonisation, osa demander : « Mais Don Bosco, quand priait-il ? ». Ce qui donna lieu à une réponse spontanée du Pape Pie XI : « mais quand Don Bosco ne priait-il pas ? ».
Le Pape avait très bien compris que l’essence de la sainteté de Don Bosco était le fait d’être toujours en union avec Dieu, et que sa pensée forte était la recherche et la réalisation de la volonté de Dieu = le bien-être total des jeunes qui étaient avec lui. Don Bosco lui-même manifesta cette approche quand il dit : « Pour vous, j’étudie, je travaille, pour vous je vis, pour vous je suis disposé à donner aussi ma vie ».
Ses ‘songes’, qui faisaient partie de sa vie et de sa mission, n’étaient que des expressions de son désir, si passionné et presque obsessif de chercher à faire la volonté de Dieu. La sienne était, en effet, une spiritualité qui se traduisait en énergie intérieure, qui rendait inséparables l’amour de Dieu et du prochain, inspiré à l’Evangile.
Le défi pour les Salésiens d’aujourd’hui est celui d’être comme Don Bosco, chercheurs assidus de la volonté de Dieu et capables d’être des signes authentiques et porteurs de l’amour universel du Père.