France – « Va à la pompe ! » L’éducation selon Don Bosco
Spécial

20 août 2018

(ANS – Lyon) – Lorsque des éducateurs se plaignaient auprès de Don Bosco de ne pas être écoutés par les jeunes et de ne pas savoir comment les prendre, Don Bosco disait : « Va à la pompe ! ». Il y avait, dans la cour du Valdocco, une fontaine autour de laquelle les jeunes se bousculaient pour boire ou pour ramollir le dur pain du petit déjeuner. C’est là que l’éducateur, en se mêlant à la file, pouvait entendre leurs conversations, connaître leurs centres d’intérêt. Don Bosco suggérait aussi à l’éducateur d’être moins dur, de « ramollir » son quotidien.

La cour de récréation a toujours été un lieu privilégié dans le système préventif de Don Bosco comme la classe, l’église, les chambres et les réfectoires. Don Bosco, qui a peu théorisé au sujet de son système pédagogique, a pris la peine, à la fin de sa vie, de mettre par écrit sa pensée dans une lettre datée du 10 mai 1884 à Rome. Il choisit de lui donner la forme d’un songe.

Un ennui, une lassitude, une mauvaise humeur, une méfiance

Le spectacle de la cour d’autrefois était : « la familiarité produit l’affection, et l’affection engendre la confiance. Voilà ce qui ouvre les cœurs… les garçons se soumettent avec docilité à tous les ordres de quelqu’un dont ils sont sûrs d’être aimés ».

Mais peu à peu les choses ont changé : on lit dans les gestes et les visages un ennui, une lassitude, une mauvaise humeur, une méfiance qui fait mal au cœur. D’où les murmures, les critiques, avec pour conséquence que beaucoup ne suivent pas leur vocation. Pourtant, les éducateurs se donnent du mal, ils travaillent beaucoup. Cela n’est pas suffisant, il faut « que non seulement les garçons soient aimés, mais qu’ils se sachent aimés ! ». Et pour cela : « qu’ils soient aimés en ce qui leur plaît, que l’on s’adapte à leurs goûts de jeunes garçons, et qu’ils apprennent ainsi à découvrir l’amour en des choses qui naturellement ne leur plaisent guère… ».

Les jeunes veulent des personnes « significatives » sur la cour

Il ne suffit pas d’être sur la cour. Ce que les jeunes veulent, ce sont des personnes « significatives », qui font bien leur travail de professeur, d’économe, de directeur, et qui deviennent au moment de la récréation, des meneurs de jeu, des partenaires. Ces adultes sont des figures de père, de frère ou d’ami confident.

Il y a dans les écoles bien des raisons pour les professeurs de ne pas être présents sur la cour. Mais les moyens sont nombreux pour vivre des moments de proximité par des initiatives comme une sortie culturelle, une compétition sportive ou une simple présence hebdomadaire de quinze minutes sur la cour de récréation.

InfoANS

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