« Porter miséricorde » est toujours un défi, à plus forte raison dans un endroit difficile comme la prison pour mineurs « Bicocca » de Catane : endroit difficile, mais beau, pour celui qui chaque jour parie sur la croissance de ces jeunes qui, comme le disait Don Bosco, « ont un point accessible au bien ». Ces potentialités doivent être découvertes par l’éducateur.
« Porter miséricorde » signifie leurs apporter la caresse de Dieu – comme le dit le Pape François – car c’est ainsi qu’a fait Dieu le premier avec nous, avec sa miséricorde. La porter à ceux qui en ont le plus besoin, à ceux qui souffrent dans le cœur et qui sont tristes ; s’approcher avec cette caresse de Dieu, qui est celle qu’Il a eu avec nous.
Et alors tous ceux qui vont à la rencontre des jeunes – à l’école, dans les activités, le temps libre, les enseignants, les éducateurs, les volontaires … – deviennent un signe de Dieu, ce Dieu concret qui est tout proche.
Dans les yeux de ceux qui se dépensent pour les plus petits on voit de petits gestes d’amour, de tendresse, d’attention. Ainsi Dieu est proche d’eux.
Il faut regarder Jésus, car Il s’est engagé de manière complète pour rendre l’espérance aux pauvres, à ceux qui étaient privés de dignité, aux étrangers, aux malades, aux prisonniers, et il les accueillait avec bonté et respect. En tout cela, Jésus était l’expression vivante de la Miséricorde du Père.
Le service à côté des détenus est « un mystère jamais facile », comme dit le P. Raffaele Grimaldi. Il faut être « hommes d’écoute, affronter histoires de grande souffrance ».
Et il continue : « Nous n’avons pas la baguette magique, mais derrière nous il y a l’Eglise qui nous envoie. Dans la prison il y a une communauté chrétienne : peut-être désobéissante, qui a commis des erreurs, mais qui attend une annonce. Et les aumôniers doivent être les ‘ponts’ entre prison et paroisse, faire participer la communauté ‘extérieure’, afin que la pastorale à ‘l’intérieur ‘ ne reste pas faible ou cachée ».