Ouvert en 1993, il comprend l’école du primaire au lycée, un Centre de Formation Professionnelle, l’oratoire, un centre de jour pour les enfants de la rue, plus la paroisse de Marie Auxiliatrice. Au total, y travaillent 80 enseignants, instructeurs, animateurs et éducateurs à divers titres, de foi chrétienne et islamique.
Malgré les décennies de souffrances sous le régime communiste, la foi n’a pas été éradiquée des cœurs des Albanais. Bien au contraire « l’éloignement forcé de Dieu imposé par le régime a donné, involontairement, l’opportunité aux fidèles de serrer un lien profond avec le Tout-Puissant », dit Evis Myftaral, 31 ans, enseignant d’italien.
« Après la chute du régime, Chrétiens et Musulmans montrèrent le désir de redécouvrir le trésor qu’ils avaient gardé secrètement. Maintenant nous sommes entrés dans une nouvelle phase, de la maturité, de la consolidation de la foi. Pour les Catholiques, et plus en général pour les Chrétiens, cela comporte l’effort de conformer les choix quotidiens avec les enseignements de l’Evangile » raconte le Directeur du Centre, le P. Matteo di Fiore, 67 ans, dont 19 passés en Albanie et Kossovo.
Les modèles occidentaux de consommation, en effet, influencent aussi les jeunes albanais. Pour cela « les structures comme la nôtre de Tirana sont importantes : elles offrent à la jeunesse un solide système de valeurs », affirme Orieta, secrétaire du CFP salésien.
Le système éducatif salésien, qui demande aux éducateurs professionnalité et solidité morale, de manière à être d’exemple aux élèves, est apprécié aussi par les Musulmans. Et l’exemple de personnes authentiquement religieuses, de diverses religions, qui vivent et travaillent ensemble en harmonie et paix, peut enseigner « le respect, l’amour et la tolérance réciproque » conclue Elona, enseignante de langue et littérature albanaises.
La mission de l’enseignement ainsi pratiqué, attentive à la qualité de l’éducation et non seulement à l’efficience de l’Instruction, édifie les liens entre les générations et les personnes, même de foi différente.
Source : La Stampa