Après le message de l’année dernière, consacré à la nécessité de « venir et voir » pour découvrir la réalité et pouvoir la raconter à partir de l’expérience des événements et des rencontres, le Pape met cette année l’accent sur le verbe « écouter. »
Le Pontife commence sa réflexion en expliquant que l’écoute dont il parle « est essentiellement liée à la relation de dialogue entre Dieu et l’humanité. « Shema’ Israël - Écoute, Israël » (Dt 6, 4), l’incipit du premier commandement de la Torah, est sans cesse répété dans la Bible, au point que saint Paul affirmera que « la foi vient de l’écoute » (Rm 10, 17).
Par conséquent, si écouter le cœur est une relation, alors prêter attention à « qui nous écoutons, ce que nous écoutons, comment nous écoutons » est l’élément décisif pour pouvoir grandir dans l’art de communiquer.
Le Pape précise ensuite que l’écoute est une « condition de la bonne communication. » Et face aux nombreuses situations de la vie publique dans lesquelles au lieu de parler « on parle de soi, » ou de la vie quotidienne, dans laquelle on attend simplement « que l’autre finisse de parler pour imposer son point de vue, » le Pape propose la vertu de patience, avec « la capacité d’être surpris par la vérité, même si ce n’est qu’un fragment de vérité, chez la personne que nous sommes en train d’écouter. »
Ainsi, après avoir encouragé et loué les journalistes qui écoutent « à écouter profondément, » notamment le malaise social et les réalités comme celle de la migration, le Pape invite toute l’Église à s’écouter.
« Nous devons écouter à travers l’oreille de Dieu, si nous voulons être capables de parler à travers sa Parole, » dit François, citant le théologien protestant Dietrich Bonhoeffer ; plus encore, sur un chemin comme celui du parcours synodal actuel, sur lequel le Pape François conduit l’Église.