Italie – « Missioni Don Bosco : » une maison « avec les lumières allumées et les rideaux ouverts » pour garder la solidarité vivante

Photo: La Stampa

(ANS - Turin) – « Missioni Don Bosco, » la Procuration Missionnaire salésienne de Turin, célèbre ses 30 ans cette année. Aujourd'hui, M. Giampietro Pettenon, SDB, président de « Missioni Don Bosco, » parle des activités de la Procuration et de l’engagement des Salésiens pour le développement.

Quel est le monde de Missioni Don Bosco?

Sur les 134 Pays où les Salésiens sont présents, une centaine sont en développement ; il s’agit de régions dans lesquelles les œuvres, surtout au départ, ne sont pas autosuffisants. C'est pourquoi « Missioni Don Bosco » s'engage en Italie pour aider les œuvres salésiennes en Afrique, tout d'abord en Inde, en Amérique Latine, en Asie.

L'éducation est au centre de tout. Comment est-elle déclinée aujourd'hui ?

Dans nos activités typiques : alphabétisation, formation professionnelle, maisons d'accueil pour orphelins, qui sont un phénomène typique des grandes agglomérations urbaines. Des mégapoles comme Rio de Janiero, Calcutta, Manille, Nairobi… attirent les jeunes, mais quand la famille se désagrège, les enfants plus âgés doivent se débrouiller. Les Salésiens vont au secours de ces enfants nécessiteux.

N'êtes-vous pas présent dans des contextes ruraux ?

Dans les villages, la famille élargie soutient les orphelins. Comme à Turin au XIXe siècle, nous sommes dans les banlieues, notre habitat naturel est les grandes agglomérations urbaines où se masse une immigration interne sans références.

La prise en charge est globale...

Elle comprend tous les aspects qui contribuent au respect de la personne humaine : à commencer par l'eau. Avant de construire une école, nous nous occupons du puits. Ensuite, la santé des enfants et des femmes. En Afrique, aider les femmes, c'est aider toute la famille. En Afrique, nous ouvrons une œuvre tous les mois : nous avons de nombreuses vocations et il est facile d'être présent. Les œuvres se multiplient souvent par proximité. Nous sommes dans un endroit, la paroisse voisine nous demande de faire aussi quelque chose pour leurs enfants. En Mongolie, il y a quelques années, nous avons commencé avec une école professionnelle. Nous avons maintenant ouvert une communauté pour les orphelins. En Inde, nous soutenons les petites écoles où les filles étudient à travers les écoles à charte d'élite, très appréciées.

Et en Amérique Latine ?

Nous voyons comment aider une œuvre au Brésil, dans le Bassin Amazonien, à la frontière avec le Pérou. En Bolivie, nous avons créé un réseau national de 1 500 écoles qui adoptent le système pédagogique de Don Bosco, en partie d'État et en partie à charte. Là où il y a une pénurie de nourriture, on commence par le petit-déjeuner, car avec l'estomac vide, on n'apprend rien. Ensuite, il y a toujours la cour, le sport, le théâtre.

Êtes-vous aussi au Moyen-Orient ?

En Syrie, nous sommes restés proches de la population. À Damas, nous avons acheté un terrain pour doubler, dès que possible, avec une grande école professionnelle. Au Liban, nous nous occupons des réfugiés chrétiens irakiens.

Quelle est la taille du réseau qui vous soutient ?

En 30 ans, nous avons dépassé le million de bienfaiteurs. En Italie, nous sommes très connus. La nôtre doit être une maison avec les lumières allumées et les rideaux ouverts, pour que tout puisse être vu de l'extérieur : c'est ainsi que la solidarité est gardée vivante.

Maria Teresa Martinengo

Source : La Stampa

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