Dans la Salle de Presse Vaticane, le Recteur Majeur est parti rappelant l’épisode qu’il avait raconté aux Pères synodaux – de sa rencontre avec des jeunes colombiens qui ne savaient rien ni du Synode ni des Evêques. Le P. Á.F. Artime a voulu le souligner pour dire que le Synode ne doit pas s’adresser à une élite de jeunes, mais à tous les jeunes, dans leur réalité concrète.
Puis il a mis en évidence « le sens d’universalité du Synode » dont le Recteur Majeur est habitué grâce à son expérience dans les Chapitres Généraux, et cependant, le Synode offre un regard encore plus ample. En ce sens, il faut éviter le risque d’un regard excessivement euro-centrique ou relatif au seul monde occidental ; mais il s’est dit confiant que le texte final sera capable de rendre compte de toute la richesse présentée.
Répondant à une question sur ce thème, il a ajouté que des statistiques présentées au Synode il en ressort que les jeunes d’Europe sont ceux avec moins d’espérance et de confiance dans l’avenir, et celle-ci aussi est une donnée qui mérite réflexion.
En particulier, le Recteur Majeur a insisté sur la nécessité du témoignage : « La voix des jeunes nous réveille… Les jeunes nous ont demandé d’avoir le courage du témoignage ». Mais cela ne concerne pas seulement les évêques ou les prêtres, car il a ajouté : « Nous avons besoin de témoins adultes, même au-delà des hommes d’Eglise, car dans le monde il y a un manque énorme de paternité et de maternité ».
En vue du chemin futur avec les jeunes, le P. Á.F. Artime a redit que l’action de l’Eglise envers les jeunes doit savoir s’articuler à travers les nombreux parcours à disposition : « Nous devons continuer à donner des réponses, pas seulement dans les paroisses…Il y a les écoles, les oratoires, les centres des jeunes, les maisons d’accueil pour les enfants de la rue… La vision est plus vaste : en ces espaces, qui me sont familiers en tant que Salésien, on peut réaliser une vraie et authentique, mûre et saine, maternité et paternité. L’animateur est un ami, et il doit être un frère pour les jeunes… Mais être un vrai père ou une vraie mère pour les jeunes est un des plus grands services que nous devons continuer à donner ».
