« J’ai voulu offrir à l’Eglise la Journée Mondiale des Pauvres, afin que dans le monde entier les communautés chrétiennes deviennent toujours davantage et mieux signe concret de la charité du Christ pour les derniers et les plus besogneux » a écrit le Pape dans le message envoyé pour l’occasion.
« Malgré les grands progrès dans la lutte à la pauvreté, rendus possibles par la globalisation et par le progrès technologique, l’inégalité est grandement augmentée dans le monde », a affirmé Antonio Guterres, Secrétaire Général de l’ONU. La pauvreté est déterminée, aujoud0hui, par les conflits militaires qui affligent le monde, par les dégâts à la création, par l’insécurité alimentaire et par le manque d’eau, tous facteurs qui mettent en sérieux danger les progrès de toute l’humanité.
Celui qui croit ne peut pas se limiter à constater la réalité des pauvres, mais il doit se préoccuper pour eux, car la foi « si elle n’est pas suivie des œuvres, elle est morte ».
Dans son message le Pape porte l’exemple de St François d’Assise, qui, ne se contenta pas d’embrasser et de donner l’aumône aux lépreux, mais il décida d’aller à Gubbio pour rester avec eux (…) Ce témoignage montre le pouvoir transformant de la charité et le style de vie des chrétiens ».
« Ne pensons pas aux pauvres seulement comme les destinataires d’une bonne pratique de volontariat à faire une fois par semaine, ou encore moins à des gestes improvisés de bonne volonté pour mettre sa conscience en paix », poursuit le Pape. Ces expériences « devraient introduire à une vraie rencontre avec les pauvres et aboutir à un partage qui devienne style de vie ».
Cette Première Journée Mondiale des Pauvres est un appel adressé à tout le monde de « tendre la main aux pauvres », comme a fait le Pape lui-même hier, 16 novembre, quand il s’est rendu au préside médical installé en ces jours sur la Place St Pierre : un endroit où la charité devient réalité.