À Ljubljana-Rakovnik, la première des quatre semaines de l'oratoire salésien d'été s'est terminée ; elle a vu la participation de plus de 200 enfants et 40 animateurs. Le P. Suhoveršnik poursuit : « L'accent est toujours mis sur des initiatives spéciales, comme le voyage en train et la promenade pour tous, où les enfants ont eu le temps de faire bien d'autres choses : chanter avec l'accompagnement de guitares et de ukulélés, danser au rythme de la musique, jouer et se faire de nouveaux amis. »
Le P. Mitja Štefan Franc, SDB, responsable du Centre Salésien de Jeunes de Maribor, la deuxième plus grande ville slovène, où viennent de se terminer deux semaines d'oratoire d'été, a déclaré : « L'expérience de cette année est très bonne à mon avis. Je pense que les animateurs ont beaucoup appris et moi-même j'ai beaucoup appris. L'oratoire d'été n'impliquait pas de masques et de restrictions, ce qui facilitait beaucoup de choses. Nous avons pu faire à nouveau des trajets plus longs, jouer ensemble, il y a eu une plus grande socialisation entre tous les participants, quel que soit leur groupe d'appartenance. »
Cependant, les deux oratoires d'été de Maribor et de Ljubljana Rakovnik ont une chose en commun : l'apprentissage de langues étrangères. Ce n'est pas une activité à court terme et régulière, c'est plutôt quelque chose qui dépend du fait que les jeunes réfugiés ukrainiens qui sont arrivés en Slovénie avec leurs familles participent également aux oratoires d'été. Avec le soutien de l'organisation salésienne « Fundacija Don Bosko, » en effet, 14 mineurs ukrainiens ont participé à la première semaine de l'oratoire à Ljubljana, et 60 autres sont attendus au cours des trois prochaines semaines ; alors que 16 enfants ukrainiens ont participé à l'oratoire de Maribor.
Le P. Franc raconte l'expérience de Maribor : « Il semble que ce programme était une grande nouveauté pour beaucoup, donc, parfois, il leur était plus difficile de suivre tout ce qui se passait et le rythme à suivre. Et si parfois certains animateurs « babillaient » sur le fait qu'ils restaient dans leur coin, je leur expliquais qu'on n'a aucune idée de ce que peut vivre un enfant en temps de guerre. Je pense que nous avons compris au moins un peu les paroles de l'Evangile : « J'étais un étranger et vous m'avez accueilli. » Il est intéressant de voir comment ils ont partagé leurs expériences avec nos jeunes et bien sûr aussi leurs points de vue sur la situation de la guerre en Ukraine. La langue n'est pas un problème pour les enfants, certains connaissaient déjà bien le slovène, surtout les plus jeunes, d'autres se sont aidés par des traducteurs en ligne, d'autres encore se sont consacrés aux jeux et à la langue des yeux et du cœur. »
Selon les mots du P. Suhoveršnik SDB, les enfants et les jeunes ukrainiens se trouvent bien entre eux à Ljubljana-Rakovnik, et il faut aussi en remercier les animateurs, de véritables maîtres de la communication, parmi lesquels se trouvent aussi un étudiant universitaire ukrainien et une étudiante universitaire russe. Loin de chez eux et grâce à la proximité de la langue, ils ont créé un véritable lien d'amitié entre eux.
Le P. Suhoveršnik conclut : « À l'exemple de Jésus, qui nous a dit « Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent, » nous avons accueilli avec joie tous ces jeunes différents sous notre aile. Dans l'esprit du charisme de Don Bosco, dont l'Oratoire est devenu un refuge pour tous les jeunes de bonne volonté, nous aussi voulons créer un lieu pour tous où les jeunes se sentent chez eux et où ils puissent trouver quelqu'un qui prenne soin d'eux. Et cela se produit réellement : un enfant a apporté un origami bien fait à son animateur et le lui a donné avec ces mots : « Je l'ai fait pour toi parce que tu es le meilleur animateur. » Tant qu'il y aura des jeunes qui donneront aussi généreusement de leur temps pour d'autres jeunes, nous serons témoins de la joie qui circule irrésistiblement et remplit chaque jour non seulement les enfants et les animateurs mais, à travers eux, des familles entières. »
Maja Žibert,
Fundacija Don Bosko
