P. Freeman, pouvez-vous vous présenter ?
Je suis né le 11 septembre 1931 à Ararat, une ville victorienne à 200 km à l'ouest de Melbourne, d'enfants d'immigrants irlandais. Mon chemin vers le sacerdoce est en effet une longue histoire et implique une importante erreur géographique de ma part. Au début de la Seconde Guerre mondiale, on m'a dit que j'étais destiné à un internat parmi trois au choix, parmi lesquels il y en avait un appelé « Salesian School. » J'ai cru par erreur que ce serait à Sale, la capitale du Gippsland, et juste sur la route, alors j'ai tout de suite choisi cette ville. À ma surprise de jeunesse, je me suis retrouvé à l'École Agricole Salésienne de Sunbury, au nord de Melbourne.
Comment est née votre vocation ?
Ainsi, à cause d'une erreur géographique, je suis entré en contact pour la première fois avec une communauté salésienne, qui comprenait un Directeur anglais, deux Australiens en formation, des prêtres italiens et allemands, à une époque où les patries de ces hommes étaient engagées dans une conflit meurtrier. Pourtant, ils étaient tellement unis pour prendre soin les uns des autres et de leurs élèves, au point de partager avec nous leur nourriture rationnée, pour que nous ayons assez à manger.
Au fil du temps, nous avons tous appris à admirer ce groupe d'hommes dont la vie témoignait fraternellement de tout ce qui a une valeur évangélique. Ils nous ont aussi souvent parlé de Saint Jean Bosco, qui a consacré toute sa vie à créer un monde meilleur pour les jeunes. Telle était la force de ce témoignage que plus tard quatre de notre groupe, moi y compris, sont revenus les rejoindre en tant que Salésiens.
Comment s'est déroulée votre « carrière » salésienne ?
Après mes études et mon ordination, sous la bénédiction et la grâce de Dieu, j'ai vécu et joui d'une vie enrichie par trois « carrières: » le sacerdoce, l'administration scolaire et le journalisme, où chacune a enrichi les autres.
Mon ministère sacerdotal en 60 ans s'est principalement exercé dans le soin pastoral salésien des professeurs, des élèves et anciens élèves des six Collèges dont j'étais à la fois Directeur de la communauté et Doyen du Collège.
Avec les titres de Doyen, Recteur et Préfet des études, j'ai passé 40 ans à diriger des communautés scolaires à travers l'Australie.
Journalisme : après ma nomination comme rédacteur du Bulletin Salésien, j'ai rejoint l'Australasian Catholic Press Association (ACPA), j’ai écrit des réflexions pour divers journaux et magazines catholiques et j’ai participé aux conférences annuelles de l'ACPA.
Depuis combien d'années êtes-vous Directeur du Bulletin Salésien ?
Je suis Directeur de l’« Australian Salesian Bulletin » depuis 39 ans, assumant cette responsabilité au cours de longues années d'enseignement. Quand, au début des années 1980, le Provincial de l'époque m’a proposé cette mission, j'étais heureux et désireux de le faire, conscient que le Directeur du premier Bulletin Salésien était Saint Jean Bosco. Et malgré les années, le renouvellement a été continu grâce au recrutement de nouveaux membres et aux compétences de l'équipe éditoriale.
Que voulez-vous dire maintenant de votre vocation ?
À 90 ans, alors que j'attends son deuxième appel, avec une volonté ferme et constante, je sers Dieu de la façon et dans les lieux où il m'a déjà appelé.
