Comment pourrais-tu définir ta position par rapport au Recteur Majeur ?
Nous sommes toujours très proches ; à Rome nos bureaux se touchent, je prends soin de son agenda, de son programme d’interview, réceptions, colloques avec les salésiens ; je cherche d’aider dans la préparation des voyages et la communication avec ceux qui organisent le programme de chaque visite, sauf celle de l’Espagne, où le Recteur Majeur a participé en première personne, ‘jouant à la maison’. L’image que je pourrais utiliser est « je dois participer à toutes les fêtes, car partout où le Recteur Majeur se rend c’est toujours une fête, mais je suis comme le petit âne de Jésus à Jérusalem, qui est au centre de tout, mais comme petit âne ».
Cependant nous voyons que le P. Ángel te tient en grande considération, parfois il t’appelle sur l’estrade, il te nomme avec beaucoup d’affection…
Le Recteur Majeur est toujours très courtois de me présenter et de partager les expériences des voyages au pluriel, parce que nous les vivons au pluriel ; en fait, après chaque voyage, nous partageons les impressions ; en ce sens je me considère une personne de sa confiance, avec qui il peut exprimer, avec moins de formalité, ce que, à un moment donné, il a entendu ou pensé, même si ce qu’il dit en public il le sent vraiment. En outre, je peux vous l’assurer que la rencontre avec les confrères est quelque chose de très précieux, de très beau ; il soutient que la rencontre avec un groupe de confrères justifie déjà le voyage.
Souvent après une visite nous nous regardons et il me dit : « Que c’est beau que d’être salésiens ! » Surtout pour tout ce que nous voyons, pour les témoignages des confrères, pour le travail que nous voyons dans le monde, dans la mission salésienne, en particulier avec les jeunes les plus pauvres. Ce pouvoir toucher de la main la réalisation de la mission salésienne incarnée dans les diverses cultures nous fait surmonter la dureté du voyage et des programmes.
Est-ce qu’il te manque quelque chose de ta vie salésienne précédente, en cette nouvelle phase de ta vie ?
Je porte avec moi une certaine nostalgie pour le contact avec les jeunes, mais j’ai l’immense possibilité d’être témoin du service que tant de confrères et laïcs offrent aux jeunes du monde à travers le charisme salésien.
