Hong Kong – Entretien avec Phyllis Tang, laïque invitée au CG28

(ANS - Hong Kong) - Phyllis Tang est une jeune laïque qui collabore à la Pastorale Salésienne des jeunes à Hong Kong depuis environ 10 ans. Elle a participé au XXVIIIe Chapitre général de Turin en tant qu’observatrice, pour partager son point de vue sur la mission partagée entre Salésiens et laïcs et apporter des contributions sur le profil du Salésien pour les jeunes d’aujourd’hui. Voici sa contribution.

À propos de la Mission Partagée :

À Hong Kong, nous organisons régulièrement plusieurs conférences et campus pour les professeurs et le personnel laïc des écoles, afin de renforcer leur spiritualité salésienne et le sentiment d’appartenance à la Famille de Don Bosco. Mais je pense que la question de transformer les collaborateurs en véritables coresponsables laïcs de la mission n’est toujours pas résolue, c’est-à-dire les aider à comprendre qu’ils ne travaillent pas seulement, mais qu’ils partagent la mission de Don Bosco.

En prenant Maman Marguerite comme première partenaire de la mission de Don Bosco, je pense que la confiance engendre la responsabilité. Mon point de vue est que les Salésiens et les laïcs doivent cultiver la confiance et l’humilité mutuelles, afin que les collaborateurs puissent avoir un espace pour réfléchir à leurs fonctions non seulement comme un travail, mais comme une mission. Si les Salésiens n’agissent qu’en tant que supérieurs, les laïcs seront toujours des collaborateurs au lieu de devenir de véritables coresponsables. Bien sûr, les laïcs ont également besoin de bons directeurs spirituels, parce que les laïcs missionnaires, comme les jeunes, ont besoin de voir l’amour de Dieu à travers les Salésiens afin de pouvoir le transmettre aux jeunes.

Quel Salésien pour les jeunes d’aujourd’hui ?

La présence des Salésiens est très importante. Présence physique et implication de toute la personne : être avec eux dans les jeux et la récréation, prier avec eux... Aujourd’hui, les Salésiens sont très occupés, ils voudraient probablement être davantage parmi les jeunes, mais ils doivent s’occuper d’autres soucis. Mais cela ne suffit pas pour les jeunes.

L’autre chose que les jeunes veulent vraiment des Salésiens est d’avoir une réponse immédiate face à des questions sociales. Je pense que tout le monde sait que l’année a été difficile à Hong Kong. À cette époque, les jeunes étaient angoissés, ils ne savaient pas comment gérer la situation. Les jeunes ont besoin de Salésiens qui partagent leur expérience et leurs sentiments, et qui explorent les actions controversées à la lumière de l’enseignement catholique, afin de pouvoir utiliser la valeur de l’Église pour distinguer le bien du mal.

Et ils ont besoin de réponses rapidement : ils ne peuvent pas attendre un mois ou deux, car ils ont des pairs sans religion ou avec d’autres idées, peut-être radicalisées, qui pourraient les attirer vers eux.

Le monde change rapidement et les jeunes doivent faire face à un monde en mutation et parfois les Salésiens doivent réagir rapidement pour sauver l’âme des jeunes avant qu’ils se perdent.

InfoANS

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