Chuck venait d’une famille catholique, émigrée de l’Irlande du Nord, et il s’était établi dans le New Jersey, aux Etats Unis. Sa mère était infirmière et son père travaillait dans une compagnie d’assurances. Il eut son premier travail à 10 ans, vendant les billets de Noël, porte à porte.
Dans sa vie il a accumulé une fortune incroyable d’environ 8 milliards de dollars, ayant été l’inventeur des négoces « duty free » dans les aéroports. Son intérêt pour les plus besogneux a été une constante de sa vie, exprimée par des œuvres philanthropiques. Après avoir assuré l’avenir de ses fils, il a créé, en 1982, la Fondation « Atlantic Philanthropies ». Avec son argent il a servi de nombreuses causes qui vont de la santé aux missions de paix. En décembre 2016 il a donné les derniers 7 millions de dollars qu’il s’était mis de côté. « Il dit d’être en paix avec lui-même après avoir donné tout son argent ».
Actuellement il vit avec sa femme dans un modeste appartement, dont il n’est même pas le propriétaire. Son bien le plus précieux est une montre en plastique de 15 dollars, inséparable de son bracelet. Pour se déplacer il prend le métro, puisqu’il ne possède pas de voiture.
Les choses importantes vont au-delà de l’argent : elles consistent dans la satisfaction qu’on a quand on réalise quelque chose d’utile pour les gens. « Cela n’a jamais été pénible de me libérer de l’argent, puisque je ne me suis jamais senti attaché à la richesse matérielle. J’aime vivre comme je fais, sachant qu’à travers le travail de la fondation nous avons fait beaucoup de bien à des braves personnes qui l’attendaient. Et voir le bonheur de ces personnes est une sorte de récompense ». Paroles de Chuck Feeney.
C’est un témoignage qu’il vaut la peine d’être diffusé, car, alors que la société et les médias insistent dans la présentation de la richesse comme l’objectif et la source du bonheur et du succès personnel, cet homme a décidé d’aller contre-courant et donner tout ce qu’il avait pour faire du bien, aidant les gens à être heureuses.
Chuck Feeney est loin de la figure du riche aveuglé, insensible aux souffrances de son frère Lazare, et finalement, content d’une vie médiocre et égoïste. « La richesse de cet homme est excessive, aussi parce que montrée chaque jour : « Chaque jour il se donnait à des copieux banquets » (v.19). En lui on entrevoit, de manière dramatique, la corruption du péché, qui se réalise en trois moment successifs : l’amour de l’argent, la vanité et l’orgueil ». (Message pour le Carême 2017)
Ce témoignage s’adresse à la conscience de chaque chrétien à penser où est la vraie richesse et où il a le cœur quand il s’agit de partager avec celui qui n’a pas. Est-ce que nous donnons vraiment, ou donnons-nous ce qui nous reste ?
Don Bosco avant de mourir, demanda à Don Rua de prendre de ses poches les quelques pièces d’argent, exprimant ainsi son détachement de l’argent. : « Regarde dans les poches de ma veste. Prend le porte-monnaie pour voir s’il y a quelque argent, Je crois qu’il n’y a rien, mais s’il y en avait, donne-le immédiatement à l’Econome. Je veux qu’on sache que Don Bosco est né pauvre et il est mort sans un sou ».