Dès sa plus tendre enfance, Laura non seulement cohabita avec la violence interfamiliale, mais elle en fut victime, subissant la terrible violence des harcèlements sexuels de la part de son beau-père.
Et bien que dans les biographies elle soit souvent présentée simplement comme la fille qui offrit sa vie pour sauver sa maman – étant d’ailleurs représentée, pour de longues années, avec l’image d’une petite fille sereine et délicate, sous les traits européens – il est nécessaire approfondir son histoire personnelle et percevoir, dans le parcours de sa vie, sa force intérieure et sa résistance à la violence interfamiliale.
Laura Vicuña, fille du soldat José Domingos Vicuña et de Mercedes Pino, est née à Santiago du Chili, le 5 avril 1891, durant la guerre civile. Peu après, le père meurt, et la mère, pour chercher du travail, se transfert en Argentine, aboutissant, à la fin, chez Mr Manuel Mora, à Quilquihué. Mercedes devint la maitresse de cet homme, et Laura souffrit beaucoup pour cela.
La figure de cette bienheureuse adolescente, morte à 13 ans le soir du 22 janvier 1904, se trouve en parfaite consonance avec le thème de la Campagne de Fraternité proposée par la Conférence Episcopale Brésilienne (CNBB) pour 2018, sous le titre « Fraternité et dépassement de la violence ». Laura Vicuña combattit courageusement et repoussa les attaques du beau-père importun, non pas par la violence, mais avec l’intercession divine, demandant à Dieu la force pour elle-même et la conversion de la maman et optant pour des stratégies contraires à la violence. En ce sens, ses décisions ne pouvaient être autres que la voie de la fraternité, qui génère et promeut la culture de la paix, de la réconciliation et de la justice.
Parmi les femmes victimes de violence, au Brésil, la majorité est composée d’adolescentes et jeunes de 16 à 24 ans. La violence domestique est un des centres d’action de la Famille Salésienne, qui opère avec des actions et initiatives concrètes pour la contraster.