L'incendie s'est déclaré vers 21 heures, heure locale, le dimanche 30 juin et s'est développé dans une maison du quartier appelé "Camp Zaïre", qui fait partie du territoire de la paroisse. L'incendie s'est rapidement propagé d'une maison à l'autre et, comme d'habitude, les gens ont essayé de limiter les dégâts. Beaucoup ont fui leur maison et ont dû passer la nuit dehors. Le matin du 1er juillet, on pouvait encore voir la fumée : la gravité de l'incendie était évidente.
"Dans notre ville, les incendies sont malheureusement fréquents et ont des causes diverses - a expliqué le P. Piero Gavioli, missionnaire salésien dans le pays - A la racine de ces problèmes, il y a une longue série d'irresponsabilité et de mauvaise gouvernance souvent dénoncée par nos évêques : manque de contrôle, négligence, corruption, impunité " a-t-il poursuivi.
En fait, il y a seulement 10 mois, un autre incendie dévastateur s'était déclaré à Bukavu, faisant des victimes et détruisant de nombreuses maisons. Ce nouvel incendie, comme l'explique le P. Gavioli, a également détruit une dizaine de maisons de "mères courageuses", soutenues par le Centre Don Bosco.
C'est pour cette raison que le P. Piero Gavioli, avec Bienvenu Karume, travailleur social du Centre Don Bosco, est revenu demander de l'aide pour les familles touchées par l'incendie.
"J'en appelle donc à votre solidarité - écrit le P. Piero - Toute offre, même si elle semble petite, est précieuse, elle peut aider un enfant, une famille. Nous utiliserons l'argent que nous recevrons à nouveau pour payer les frais de scolarité des enfants dont les familles ont perdu leur maison, leurs vêtements, leurs fournitures scolaires et tous leurs biens dans cet incendie".
Le produit des dons ne sera pas utilisé pour reconstruire les maisons. Après le premier incendie, les Salésiens, en collaboration avec la ‘Caritas’ diocésaine et la paroisse de Nguba, ont utilisé l'argent pour payer les frais de scolarité de l'année 2018-19 pour environ 160 élèves des familles touchées et, cette fois, le but est le même. La raison pour laquelle ils ne veulent pas reconstruire les maisons est simple : elles seraient construites de la même manière et pourraient brûler à tout moment.
Le Centre Don Bosco a également signé un accord de collaboration avec l'ONG locale CCF (Célébrons le Courage des Femmes), qui vise à améliorer les conditions de vie socio-économiques. Le responsable du CCF, qui fait partie du Mouvement Salésien des Jeunes, a pour objectif de sensibiliser les femmes dans les zones touchées. En fait, les femmes jouent un rôle fondamental dans la vie économique et sociale.
