Cette période « est préférée parce qu’elle est plus favorable sur le plan académique, » explique Susana de Torres, professeur à l’école « San Miguel Arcángel. » Et le climat de Carême a également une influence positive : « C’est un excellent moment pour se préparer aux Pâques ; en fait, nous avons souvent fait coïncider notre arrivée à Santiago avec le dimanche des Rameaux pour réfléchir ensemble à l’analogie des entrées festives dans la ville, pour Jésus et pour les étudiants, » explique le prof. de Ciudad Real, Enrique Ruiz.
L’école « San Miguel Arcángel » organise la participation de ses étudiants au Chemin de Saint-Jacques pour « s’occuper des cours intermédiaires de l’enseignement secondaire au niveau pastoral, » ajoute Mme le professeur de Torres. Depuis le début de ce qui devient une belle tradition, les centres salésiens ont transmis aux étudiants la motivation centrale de cette activité : « C’est un pèlerinage, pas un voyage culturel ou sportif. »
Sur le chemin, la foi est le fil conducteur, avec les propositions qui sont déjà faites quotidiennement dans les centres éducatifs, mais qui jouent un rôle particulier à l’époque des pèlerinages. À certaines occasions, des symboles sont également utilisés, peut-être entre les flèches jaunes indiquant le parcours du Chemin et « les personnes que Dieu met sur notre chemin comme guides, » ajoute encore Mme le professeur.
« Nous essayons de faire en sorte que le pèlerinage encourage la rencontre avec soi-même, avec les autres et avec Dieu, » ajoute un autre professeur, Mme Celia Antolín, du centre de Loyola-Aranjuez.
Les longues heures de marche favorisent la solidarité et des réflexions approfondies. « Toutes les difficultés sont affrontées dans un grand esprit de famille... Les grandes questions que les étudiants posent sont entièrement à propos d’eux-mêmes, » déclare Mme le prof. Ruiz. L’expérience montre que sur le chemin les jeunes s’engagent.
Relation avec la famille, les amis, Dieu... « Les heures de marche nous donnent l’occasion de parler de beaucoup de ces sujets, et de manière beaucoup plus naturelle qu’à l’école, » conclut Mme le professeur Antolín.
Et, comme le souligne justement Mme le prof. Ruiz, « le professeur n’est qu’un pèlerin de plus. »
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