L’intervention du P. Sala est partie de la réalité où l’Eglise peut, aujourd’hui, exercer sa propre mission. Le premier pas a été celui de reconnaitre « les défis anthropologiques et culturels »d’aujourd’hui : le rapport avec la corporéité et l’affectivité, les nouvelles méthodes de s’informer et de se confronter avec la vérité, les profonds effets du monde digital sur les individus, la délusion envers les institutions traditionnelles, « la culture de l’indécision », la nostalgie spirituelle…
Le deuxième passage concerne la nouvelle manière d’interpréter la question vocationnelle, sortant de la vision étroite par laquelle la Pastorale Vocationnelle concerne seulement les vocations au ministère et à la vie consacrée : « La perte de la culture vocationnelle nous a fait précipiter dans une société ‘sans liens’ et ‘sans qualité’ », a dit le P. Sala, ajoutant que c’est seulement dans l’optique d’une recherche vocationnelle de manière plus ample que les jeunes peuvent mûrir une personnalité solide et équilibrée.
Successivement, le P. Sala a présenté la phase déterminante de choisir : c’est à ce niveau que les institutions ecclésiales doivent avoir le courage de se mettre pleinement en jeu. D’abord, en se tenant toujours près des jeunes, dans un parcours d’accompagnement qui exprime le « primat indiscuté et indiscutable de la vie quotidienne pour la pastorale des jeunes ». Et puis, en manifestant vraiment la fraternité et la communauté, comme espaces où il fait beau de croitre pour un jeune, comme milieux de communion dans un monde qui pousse à l’isolement.
Enfin, le P. Sala a souligné un élément qui envahit tout le document et qui constitue un trait typique salésien : l’engagement à donner plus à celui qui a reçu moins : c’est dans cette sollicitude pastorale vers les pauvres et les besogneux que se joue la crédibilité de l’Eglise, et c’est par les propositions de volontariat et de service que beaucoup de jeunes arrivent à s’interroger sur leur propre vocation et sur leur propre rôle dans la communauté des croyants.