Le processus que l’Eglise Catholique avait lancé avec le « dialogue national » est arrivé au point mort, quand les représentants de certains secteurs, en particulier le gouvernement, ont refusé d’affronter la question de la démocratisation du pays.
Aujourd’hui, les rues sont devenues de champs de bataille entre paramilitaires et police contre les civils qui continuent à manifester pacifiquement. La tension augmente et cela grave sur le développement des normales activités sociales. Les barrages routiers – définis « traques » - continuent à être la seule issue à la situation actuelle, les manifestations continuent à montrer la voix du peuple qui ne s’arrêtera pas jusqu’à ce que la justice et la paix ne soient de retour.
Photos et vidéos sur les réseaux sociaux décrivent la réalité que vit actuellement le Nicaragua. Le monde entier et la communauté internationale ont une vision de la situation, tendue et difficile, de la population.
A Masaya, on est en train de vivre une des situations les plus difficiles. Dimanche 3 juin, au centre-ville, un nouvel affrontement entre force de l’ordre et du gouvernement contre les manifestants a provoqué la mort de cinq personnes, comme cela a été confirmé par l’Association pour les Droits Humains du Nicaragua (ANPDH).
Les hôpitaux ont l’ordre de ne pas soigner les personnes blessées au cours des manifestations. Et pour cela l’Institut Don Bosco a ouvert ses portes et, avec l’aide de médecins, volontaires et personnes charitables, pourvoit aux nécessités de ceux qui ont besoins de soins. Les activités éducatives de l’école restent suspendues, pendant que les Salésiens continuent à offrir foi et espérance à un peuple qui invoque, à grande voix, la paix.
De leur côté, le Centre Don Bosco de Managua et l’Institut Don Bosco de Granada continuent dans leur travail habituel, avec quelques normales mesures de sécurité et toujours attentifs à l’évolution de la situation.