Au cours de ce «laboratoire» d’idées, auquel a également participé le cardinal Ángel Fernández Artime, SDB, Pro-Préfet du Dicastère pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de vie Apostolique, la reine Rania de Jordanie a rappelé qu'un enfant sur six dans le monde vivait en situation de guerre, qu’il s’agisse du Soudan, de la Birmanie ou de la Palestine. «Un droit délibérément nié n’est pas un droit mais un privilège réservé à quelques chanceux», a-t-elle dénoncé.
Autre droit à protéger, celui de pouvoir vivre dans un monde menacé par les changements climatiques. «Les enfants sont innocents et pourtant ils portent le plus lourd fardeau de nous tous, car ils grandissent dans un monde où le chaos climatique ne cesse de s'aggraver», a souligné l’ancien vice-président des États-Unis, et prix Nobel de la paix Al Gore. Pour le militant écologiste, la volonté politique est une «ressource renouvelable» qui doit pouvoir surmonter ces difficultés.
Torero Maximo, économiste en chef de la FAO (L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) a plaidé pour favoriser l’accès à un niveau de vie suffisant (en référence à l’article 25 de la Déclaration universelle des droits de l’homme), notamment par une alimentation saine et satisfaisante. Dans le monde, 300 millions d'enfants vivent avec moins de 2,15 dollars par jour. La misère des conditions de vie, a-t-il expliqué, peut conduire à l’exploitation des enfants, notamment par le travail, l’absence de scolarisation et les maladies liées à la sous-nutrition.
Paradoxalement, ne pas s'occuper des besoins des enfants «devient plus coûteux» que de s'en occuper, a quant à lui souligné Riccardo Paternò di Montecupo, Grand Chancelier de l'Ordre de Malte.
De son côté, Thomas Bach, président du Comité International Olympique a appelé à «agir plus vite, viser plus haut, être plus forts» et à se «donner la main» pour construire un monde meilleur pour tous les enfants du monde.
L'ancien président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi a appuyé son intervention sur le thème de la rencontre «Protégeons-les et aimons-les». Au-delà de toutes les possibles politiques publiques, il a estimé que «protéger les enfants signifie d’abord être prêt à changer nos attitudes, en tant que parents et grands-parents». «Les aimer et les protéger, cela signifie aimer et protéger notre futur», a-t-il ajouté.
Enfin, Mamadou Tangara, ministre des affaires étrangères de la Gambie, a vanté «le potentiel de la réunion: plus nous parlons, plus nous nous comprenons et plus nous mettons l'accent sur les choses qui nous unissent le plus».
L’engagement du Pape François et du Vatican en faveur des droits des enfants se poursuit, avec le futur document du Pape, qui prendra la forme d'une exhortation apostolique ou d'une lettre, mais également avec la deuxième Journée mondiale de l'enfant prévue en septembre 2026, après la première, à Rome, en mai 2024.
Source: Vatican News