Don Bosco, écrivant ses ‘ Mémoires de l’Oratoire’, raconta de sa rencontre amicale avec un jeune orphelin dans l’église de St François d’Assise à Turin. Une église qui a beaucoup de liens avec Don Bosco. C’est ici qu’il célébra sa première eucharistie ; le P. Cafasso avait une chambre au-dessus de la sacristie ; et à côté de la sacristie il y avait un petit espace qui fut utilisé par le premier groupe de jeunes éduqués par Don Bosco.
Eh bien, ce jeune, Barthélemy Garelli, émigré en ville venant de la campagne d’Asti, rôdait près de la sacristie de cette église alors que Don Bosco se prêtait pour célébrer la messe. Si Bon Bosco n’avait été là, le sacristain l’aurait chassé à coups de bâtons. Don Bosco, au contraire, après la célébration de la messe, s’arrêta à parler avec lui gentiment, il lui donna une brève leçon de catéchisme et il termina avec une prière mariale.
L’importance de cette première rencontre consiste dans le fait que, à partir d’elle, beaucoup d’autres ont eu lieu avec d’autres jeunes dans le besoin : Don Bosco lui-même, puis ses Salésiens, qui se sont réalisées dans les oratoires, centres de formation, écoles, paroisses, d’abord en Italie, puis en Europe et dans le monde.
Chaque geste en faveur des jeunes besogneux de la part des Salésiens est donc mis, dès le début, sous la protection de Marie, de celle « qui a tout fait ».
Hier, le P. Ángel Fernádez Artime, Recteur Majeur, durant l’homélie de la Messe pour la Solennité de l’Immaculée Conception, a commenté : « Quel beau cadeau nous a fait Don Bosco rappelant le début de l’oratoire dans le jour de l’Immaculée ! Rien que cet anniversaire est déjà une prophétie ! »
« Il y a beaucoup de Barthélemy Garelli dans tous les coins du monde – a-t-il dit -. Peut-être pas dans les sacristies, mais certainement aux carrefours, dans les rues, dans les prisons pour mineurs, dans les quartiers des périphéries géographiques ou sociales, dans les ténèbres des familles déchirées ou sur les décombres des guerres ou parmi les déchets de l’abondance… Aujourd’hui encore nous sommes invités à répondre avec confiance, même si avec un peu de peur : ‘Nous voici, Seigneur, voici tes serviteurs, les Fils de Don Bosco, qu’il se passe pour nous selon ta parole !’ ».