L'événement au Stade Olympique s'est ouvert par un défilé de 101 délégations - de l'Afghanistan à la Zambie - qui a donné une idée de la véritable universalité de cette JME, un événement promu par le Dicastère du Vatican pour la Culture et l'Éducation. L'après-midi, l’événement s'est ensuite poursuivi par des moments d'animation musicale, de témoignages et de sport, et, au cours des performances de chanteurs confirmés ou aimés des enfants et des moments de jeu avec de grands champions du passé récent, un enfant pour chaque continent a raconté son histoire et ce qui l'inquiète.
Victor, 13 ans, originaire de Bethléem, voit depuis huit mois le ciel occupé par les missiles et se demande : « Quelle faute avons-nous fait, nous, les enfants, si nous sommes nés à Bethléem, à Jérusalem ou à Gaza ? » Eugenia, de Kharkiv en Ukraine, veut la paix et ne veut pas que les enfants entendent les bombes tomber et voient la mort. Mila, de Nouvelle-Zélande, craint pour l'avenir de notre planète à cause de l'augmentation des inondations, tout comme Mateo, de Buenos Aires, s'inquiète pour les enfants qui sont malades et n'ont rien à manger.
À son arrivée, le Pape, accueilli par de grandes ovations de la part de toutes les personnes présentes, a exhorté à répéter « Voici, je fais toutes choses nouvelles », la devise de la JME, et a agi comme un véritable animateur auprès des plus petits. « En vous, les enfants, tout parle de vie et d’avenir. Et l’Église, qui est mère, vous accueille et vous accompagne avec tendresse et espérance (...) Dieu est nouveauté, tout ce qui n'est pas nouveau passe. Dieu est nouveau. Le Seigneur nous donne toujours de la nouveauté », a-t-il déclaré, avant de rappeler à tous que « Jésus vous aime ! » et d'inviter les 50 000 personnes présentes à réciter un Je vous salue Marie « à la Mère du Ciel ».
Dans le dialogue qui a suivi avec certains représentants des enfants, le Pape François a donné des sourires et des réponses sincères, à la portée de tous. « Comment peut-on aimer tout le monde ? », a demandé Riccardo, un enfant rom de Scampia. Commençons par aimer ceux qui sont les plus proches de nous, a répondu le Pape, et ensuite continuons.
« Je suis heureux d'être avec vous parce que vous êtes joyeux et avez la joie d'espérer pour l'avenir », a réitéré peu après le Pape François, et s'il pouvait faire un miracle, il demanderait que tous les enfants aient de quoi vivre, manger et aller à l'école, et que « tous soient heureux », a-t-il déclaré en réponse à une fille indonésienne. Un enfant du Nicaragua lui a demandé pourquoi tant de gens n'ont pas de logement ni de travail. « C'est le fruit de la méchanceté, de l'égoïsme et de la guerre », a souligné le Pontife.
« Comment ouvre-t-on le cœur des adultes ? », a demandé Ido, de Corée du Sud, protagoniste du court métrage « La Maison de tous », une représentation de l'esprit de la JME, dans lequel la fille rencontre un sans-abri et l’accompagne dans la Basilique Saint-Pierre. Il y a beaucoup de gens fermés « au cœur dur, au cœur qui ressemble à un mur », a observé le Pape. Ce n'est pas facile, répète-t-il, mais vous, les enfants, a prévenu le Pape, vous devez avoir cet espoir de faire des choses qui aident les adultes à réfléchir. « Vous devez frapper aux portes des adultes (…) et, en effet, vous devez aussi les poser à Dieu. Vous, les enfants, vous pouvez faire une véritable révolution à travers ces questions et avec ces inquiétudes ».
La pensée du Pape François s’est une fois de plus tournée vers les personnes âgées, motivée par la question de Iolanda. « Vive les grands-parents », demande-t-il aux enfants de l'Olympique de crier, après avoir rappelé l'importance de leur rendre visite.
Une fois la première séance terminée, les 50 000 de l'Olympique se sont rassemblés sur la Place Saint-Pierre pour la Messe de la solennité de la Sainte Trinité, une célébration bien organisée et soignée, mais en même temps accessible aux plus petits. Le Pontife a tout d'abord proposé une catéchèse claire et vivante, par laquelle il a résumé le grand mystère de la Trinité en quelques mots simples : le Père nous a créés, Jésus nous a sauvés, l'Esprit Saint « nous accompagne dans la vie », comme il l'a fait répéter plusieurs fois à l'assemblée, conscient que des trois personnes de la Trinité, l'Esprit Saint est la plus difficile à connaître et à comprendre.
Des références particulières à Jésus n’ont pas manqué, « il pardonne toujours... même au plus mauvais des pécheurs », ainsi qu’à Marie, la mère de tous. Enfin, le Pape a de nouveau exhorté les petits à prier pour la paix, pour leurs parents, pour leurs grands-parents et pour les enfants malades. Et à la fin de la célébration, il a annoncé que la JME aura une deuxième édition en septembre 2026.
Une fois la Messe terminée, la fête s'est terminée par la récitation de l'Angélus dans la version courte et le discours du réalisateur et acteur oscarisé Roberto Benigni, qui, entre diverses citations, a bien résumé le sens de l'événement en déclarant : « Prenez votre envol, prenez votre vie dans vos mains et faites-en un chef-d'œuvre... Construisez un monde meilleur, rendez-le plus beau, ce que nous n'avons pas réussi à faire ».