Italie – Les cent façons de traduire le "rêve" en réalité éducative, avec la Famille Salésienne comme protagoniste dans le monde entier

20 janvier 2024

(ANS - Turin) – Le ferment de travail parmi les plus de 350 participants aux Journées de Spiritualité Salésienne (auxquels s'ajoutent les "visiteurs" quotidiens, membres et amis des communautés du Valdocco) s'est bien exprimé au cours de la troisième journée programmée, le samedi 20 janvier. Dans la matinée, des groupes formés ont, à tour de rôle, écouté (en présentiel ou en ligne) les témoignages de jeunes du monde entier ; tandis que l'après-midi a été consacré à la visite des lieux d'origine des salésiens.

« Les moments de groupe sont un élément fondamental des Journées de Spiritualité », a souligné le Père Joan Lluis Playà, délégué du Recteur Majeur pour la Famille salésienne. « C’est une occasion de se rencontrer, de se connaître, d'échanger des expériences et surtout de s'enrichir sur le plan charismatique » a-t-il ajouté. Les destinataires du rêve de Don Bosco sont les jeunes. La réflexion faite pendant ces Journées de spiritualité vise à mettre en place et à suivre le service qui leur est dédié. Avec un plus : que les jeunes eux-mêmes deviennent créatifs et proactifs. Ce n'est pas un hasard si l'image que le Saint a laissée à ses enfants prévoit des "agneaux" qui deviennent des "bergers". C'est la dynamique constante de l'expérience de l'Oratoire à savoir les "loups" rassemblés et accueillis avec amour deviennent ceux qui incarnent la vie nouvelle en Jésus, en deviennent le "témoignage" aux yeux des autres jeunes, et affrontent – avec une compétence qui dérive de leur expérience – les frontières de l'action éducative.

C'est le cas de l’Équateur où, en quarante ans, plus de 2.500 jeunes ont été envoyés en mission dans diverses communautés salésiennes et d'autres congrégations du pays. Le rôle des volontaires est d'aider les présences dans lesquelles ils sont insérés, comme les petites communautés dispersées dans les montagnes ou dans la forêt. Dans ces lieux reculés, la condition des jeunes est particulièrement délicate en raison de la tension constante entre le maintien dans les villages et l'attraction des grandes villes, entre la préservation de leur environnement et de leurs ethnies face à la modernisation et l'expansion d'autres cultures. Le Volontariat salésien missionnaire équatorien est l'expression conjointe de trois groupes : les Salésiens de Don Bosco, les Filles de Marie Auxiliatrice et les Filles des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie. Il met en exergue les compétences personnelles, les capacités physiques et intellectuelles des jeunes participants. Il ne s'agit pas seulement de tâches "d'animation", mais d'un véritable accompagnement dans la prise en charge et la formation des enfants et des jeunes en situation de risque et de vulnérabilité, ainsi que dans l'annonce de la Parole de Dieu à travers la catéchèse.

De l'Espagne, il a été présentée l'expérience de la Fondation Projet Don Bosco qui a mis en place le Projet Buzzetti pour les jeunes âgés de 18 à 29 ans qui en situation de désavantage social et de risque. Une situation récurrente est celle des jeunes confiés à des centres de protection et de justice pour mineurs, qui, à leur majorité, se retrouvent sans foyer pour les accueillir et sans ressources pour vivre. Ce projet qui célèbre ses 15 ans d’existence en 2024, est parvenue à offrir l'hospitalité et une présence éducative à une centaine de jeunes ; elle dispose de 22 appartements protégés et a reçu d'importantes reconnaissances comme celle de l'Asociación Pro Derechos Humanos de Andalucía. Le projet a démarré dans une ville du sud de l'Espagne, à Jaén, et s'est ensuite étendu à toute la région et même aux îles Canaries, bénéficiant d'une protection internationale pour certaines de ses maisons.

Chean est un nom fréquent au Cambodge, de même que le nom de famille Samnang. Un footballeur de renom et un acteur, par exemple, sont appelés ainsi : comme un jeune homme qui a présenté son témoignage aux Journées. « Quand j'étais enfant, je n'avais aucun espoir, mais c'est grâce à cela que je suis devenu ce que je suis aujourd'hui, une personne qui possède les compétences nécessaires pour travailler dans la société ». Chean Samnang, un parmi tant d'autres, un garçon qui avait du mal à trouver sa voie, a croisé le rêve de Don Bosco. Grâce à la fondation qui porte le nom du saint, des milliers de garçons et de filles au Cambodge peuvent entrevoir un avenir qui sort de l'anonymat. Ils sont près de 4.000 à suivre les cours de formation de base, dont le premier point est l'assurance d'un repas ordinaire complet. Le "riz fortifié" est peut-être d'abord un attrait pour les enfants de familles pauvres, mais c'est l'esprit et la volonté de ces derniers qui sont fortifiés. L'école de formation propose des spécialisations compatibles avec la réalité de Phon Phen, la capitale, et des autres villes où les étudiants pourront se présenter aux employeurs avec un titre attractif. Chean a trouvé sa place chez un grand constructeur automobile.

Avec le tour d'horizon des meilleures expériences de la Famille salésienne, les participants aux Journées de Spiritualité 2024 sont retournés en Amérique Latine, au Salvador. Ici, l'intervention se fait dans la réalité et sur le Web, avec une œuvre numérique et une famille appelée Essales. L'expérience se déroule en synodalité, imprégnant la vie quotidienne des gens de la force du charisme salésien. Le programme de Don Bosco a été étroitement partagé par Marie Mazzarello, et les Fils Spirituels de la Mère ont conçu – pour un pays qui enregistre de fortes violences armées et qui est confronté à de grands phénomènes migratoires – un espace qui va du "rêve" que constitue le monde virtuel au concret d'une formation spirituelle généralisée destinée à ceux qui s'occupent des enfants et des jeunes. « L'objectif est de renforcer l'esprit de ces acteurs de l'action éducative et spirituelle », comme l'explique Sœur Ana Beatriz Solito.

Une plongée dans le Valdocco ludique des origines rappelle le petit Jean saltimbanque et jongleur dans la campagne de Castelnuovo, puis prêtre dans les faubourgs de Turin. A Trapani, en Sicile (région du sud de l'Italie), une jeune "magicienne" au nom fictif de Gascar se produit sur scène. Il s'agit de Rita Sofia, membre consacrée du mouvement des Témoins du Ressuscité. Depuis plus de quinze ans, elle porte le message de l'égalité et des droits de l'homme, non seulement en Italie, mais aussi à Madagascar, où les missions salésiennes sont actives en faveur d'une population très pauvre. « Là-bas, la magie n'existe pas. Ce qui semble inexplicable n'est qu'un jeu », explique l'artiste, élève du Mago Sales. « Avec mes spectacles, dit-elle, j'entends faire comprendre que seul le don est magique ». Elle présente des tours de magie qui enchantent et font "rêver", tout en apportant une solidarité concrète à des milliers de kilomètres.

Presqu’annoncé par ce témoignage, il y eut réellement un spectacle le soir dans l’amphithéâtre avec la prestation de plusieurs groupes. Au nombre des prestations, il faut noter celle du Recteur Majeur avec sa guitare qui accompagnait les chants et danses proposés par les Mexicains.

InfoANS

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