Le Provincial du Piémont, de la Vallée d'Aoste et de la Lituanie, le P. Leonardo Mancini, ouvre les portes de Valdocco et entre directement dans le thème de l'Étrenne en soulignant que « si l'esprit salésien vit en nous, nous ne pouvons que nous intéresser aux jeunes dans la découverte surprenante et encourageante du rêve que Dieu a pour eux. »

Le P. Joan Lluis Playà, Délégué Central du Recteur Majeur pour le Secrétariat pour la Famille Salésienne et donc Coordinateur de ces Journées, a invité à « vivre avec intensité et enthousiasme cet l'événement, dans lequel les mots clés des années précédentes - levain, cœur, amour, chrétiens et citoyens, espérance, sainteté - se retrouvent dans le mot rêve, car celui-ci englobe tout Don Bosco, sa vie, sa vision. »

L'arrivée sur scène de 32 personnes, représentant les cinq continents, qui ont chacune apporté un cube è travers lequel a été construit un mur en carton montrant les symboles des groupes de la Famille Salésienne, a été très significative. Chacune de ces pièces a donné une forte impression visuelle de la cohérence, de la variété et de la diffusion du charisme salésien. Après avoir ainsi créé une atmosphère de joie, on est passé au visionnage de la vidéo qui présente l'Étrenne 2024. Le Recteur Majeur l'a introduite, dévoilant le parcours du choix du thème : « 200 ans après le Rêve de Neuf Ans, le fil rouge ne pouvait être que celui-ci. Il a été immédiatement approuvé à l'unanimité ! »

Le rapport, dans le cadre des lignes suivies dans la rédaction de ce document traditionnel qui encourage le chemin de l'année, a été pour le Cardinal Á.F. Artime l'occasion pour partager une « très belle impression tirée de ses visites au cours de 10 années de rectorat dans 120 Pays différents : avoir vu combien de personnes dans le monde font le bien chaque jour : c'est extraordinaire ! » Il les résume en quatre points essentiels :

- le rêve que Don Bosco a au vers l'âge de 9 ans présente les caractéristiques d'une vision prophétique. Elle a dirigé toute sa vie d'homme et de prêtre. À 72 ans, ce n'est qu'au terme de son expérience fatigante et douloureuse qu'il en a compris toute la valeur - et la merveilleuse présence de Marie Auxiliatrice à ses côtés ! - lorsqu'il a célébré sa dernière Messe au Sacré-Cœur de Rome, à l'autel qui était dédié à Elle ;

- l'importance de récupérer la pensée salésienne autour de ce rêve, né de la mémoire transmise à ses fils, à commencer par le P. Rinaldi (le Recteur Majeur du premier centenaire du rêve) pour la consolider et l'approfondir à chaque changement de direction, jusqu'au P. Pascual Chávez ;

- les protagonistes du rêve sont les garçons et les filles, et ceux-ci doivent être le sujet principal de l'action salésienne encore aujourd'hui. Le second rôle appartient à Marie de Nazareth. Le Recteur Majeur s'est arrêté sur ce point pour un soulignement fondamental : « Si un Salésien ne porte pas dans son cœur un véritable amour pour l'Auxiliatrice, il appartient formellement à la Famille Salésienne, mais en fait, et nous le disons cordialement, il appartient à une autre organisation. »

L'explication de cet aspect est « la dimension féminine et maternelle qui a accompagné la mission de Don Bosco. Je le dis du fond du cœur : les orphelins qu'il a accueillis avaient besoin de se sentir chez eux, dans une famille, aimés. » Consacrées ou laïques, les figures féminines de la Famille Salésienne ne doivent pas être considérées comme des « coopératrices » dans la gestion de quelque aspect opérationnel, mais comme une expression de la volonté du Saint d'avoir à ses côtés non seulement une Mère du Ciel, mais aussi des femmes, avec leur spécificité ;

- l'image des loups et des agneaux peut sembler d'une autre époque. Mais si les jeunes des quartiers pauvres de Turin portaient un couteau avec eux, on les retrouve aujourd'hui dans de nombreux contextes avec des armes à feu. « Dans la société d'aujourd'hui, nous sommes confrontés à une violence bien plus grande qu'il y a vingt ans. Et cela donne des raisons de penser combien le charisme salésien est aujourd’hui plus que jamais nécessaire. »

Dans l'Étrenne 2024, le Xe Successeur de Don Bosco a exprimé douze vœux, douze « petits rêves » qu'il aimerait voir se réaliser : « Notre famille est en bonne santé, mais nous pouvons toujours donner davantage. Le monde d'aujourd'hui connaîtra une meilleure réalité si nous ferons preuve d'espoir et de fraîcheur dans nos actions. Donnons le meilleur de nous-mêmes, montrons que nous n'avons pas perdu nos rêves. » S'ils sont à l'image du rêve de Don Bosco, eux aussi feront rêver. Surtout les plus pauvres : « Nous sommes nés pour les plus nécessiteux. Pas une seule virgule des premières constitutions de la Congrégation n’a changé, on ne peut penser à d’autres formulations. L’Esprit Saint continue à nous soutenir, si nous garantissons que la fidélité charismatique est active. »

Marie Auxiliatrice continue d'agir comme maîtresse comme dans le Rêve de Neuf Ans : c'est pourquoi, à la fin de l'assemblée, la première journée a proposé le témoignage vidéo des membres de l'Association de Marie Auxiliatrice (ADMA), qui a souligné la force qui soutient la famille chrétienne.

Antonio R. Labanca

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