En Angola, il n'y a pas d'installations pour les mineurs qui ont enfreint la loi. Certains sont envoyés dans des centres de désintoxication, d'autres sont pris en charge par les services sociaux, beaucoup retournent dans la rue et après peu de temps ils recommencent à commettre les mêmes erreurs. La particularité du programme salésien « Um novo começo » est que les missionnaires salésiens impliquent activement les familles, non seulement en essayant de ramener les mineurs dans leur environnement familial, à travers des activités de développement personnel, éducatives et scolaires, mais aussi en offrant aux parents un soutien psychologique et la possibilité de suivre des cours professionnels.
L'année dernière, 209 mineurs (186 garçons et 23 filles) et leurs familles ont bénéficié à Luanda de l'initiative salésienne, développée par « Dom Bosco Angola, » grâce au financement de l'Union Européenne et au soutien du gouvernement angolais et de l'UNICEF.
Francisco, 16 ans, est l'un des bénéficiaires du programme salésien. Il faisait partie d'un groupe d'adolescents qui, lors d'une bagarre, avaient poignardé un autre jeune homme, qui a failli mourir. Le juge lui a accordé six mois de probation et il a purgé sa peine au centre salésien à travers le projet « Un novo começo. »
« Quand je suis arrivé chez les Salésiens, j'ai tout de suite apprécié les éducateurs et le dialogue qu'ils ont eu avec moi sur mes compagnies, sur l'arrêt du tabac et de l'alcool... À tel point que j'ai même amené un ami avec moi pour suivre les cours, » explique-t-il. Francisco a participé à l'atelier de peinture et dessin et à l'atelier Références, Genre et Sexualité. L'objectif de tous les cours est de favoriser l'inclusion des adolescents dans les groupes et projets développés par la mairie, de renforcer leur estime de soi et leur responsabilité sociale, de stimuler leur participation à des groupes artistiques et culturels et de contribuer de manière significative à la construction et au renforcement de leur identité.
Les responsables du projet assistent et guident les familles dans l'attention nécessaire aux adolescents dans les processus de changement de comportement. En outre, ils favorisent la santé et l'éducation, offrent les opportunités nécessaires à leurs processus de développement, ainsi que l'accès à la culture, au sport et au temps libre bien utilisé ; toutes choses qui aident les mineurs à se réinsérer dans la société et à vivre avec joie et un sentiment d'accomplissement.
« Ma famille était très heureuse de me voir suivre ces cours et participer à ces activités. Avec l'aide des éducateurs du projet et de ma famille, qui m'ont soutenu depuis le début, j'ai vraiment décidé de prendre un nouveau départ dans ma vie, » explique Francisco.
Marquinha Pires est la mère d'un des bénéficiaires du projet. « Mon fils est ici depuis neuf mois, c'est une nouvelle personne et il se comporte bien. Je remercie les Salésiens d'Angola pour le travail qu'ils ont accompli avec nous et avec nos enfants qui, en raison des circonstances de la vie, se sont retrouvés devant le juge des mineurs. Le projet « Um novo começo » nous a beaucoup aidés dans le processus de rééducation, » témoigne-t-elle.
Elle-même a suivi l'un des cours proposés par les Salésiens, celui sur la parentalité, et raconte comment il a été très utile pour les familles avec enfants qui ont enfreint la loi, car il leur permet de rééduquer leurs enfants « à travers divers sujets, tels que la communication assertive et positive, la récupération et la réinsertion dans la société, la didactique pour l'école primaire et l'assistance psychologique et médicale. »
« L'impossible est devenu possible, car nous pensions que la pandémie ruinerait l'accompagnement de nos enfants et qu'ils ne poursuivraient pas les parcours professionnels prévus par le projet. Mais à notre grande joie rien de tout cela n'est arrivé, » conclut la femme avec satisfaction.
