De l'Italie, on a reçu des témoignages sur deux expériences d'accueil significatives : la première vient directement de la Maison Mère Salésienne : « Actuellement à Valdocco, à Turin, nous accueillons 16 garçons ukrainiens qui font partie d'une équipe d'aviron - déclare le P. Alberto Goia, Délégué de la Pastorale des Jeunes pour les Salésiens du Piémont, de la Vallée d'Aoste et de la Lituanie -. Ils ont entre 12 et 17 ans et, avec leur entraîneur, ils sont arrivés juste après Pâques. Lorsque nous les avons accueillis, ils étaient perplexes, mais ils ont tout de suite manifesté un désir de normalité. »
Une normalité qui passe aussi par la possibilité de pratiquer le sport qui les unissait et qui marquait leur vie d'avant-guerre : « Eux-mêmes ne pouvaient pas comprendre le fait qu'ils pouvaient revoir leurs amis, être ensemble et pouvoir s'entraîner à nouveau. En effet, grâce à l'association Les amis de la rivière, ils ont repris leur activité sportive, ce qui signifie beaucoup pour ces jeunes, » poursuit le P. Goia.
Mais pas seulement cela : en effet, pour le sens de la normalité, peu de choses sont aussi fortes que les habitudes culinaires. « Il y a des femmes ukrainiennes vivant à Turin qui se sont rendues disponibles pour cuisiner leurs plats typiques, ce qui est important pour les jeunes, car il n'est pas facile de s'adapter immédiatement aux différentes saveurs. Retrouver une nourriture familière est une façon de se sentir bien accueilli, tout en gardant un lien avec sa terre. Il faut garder à l'esprit que ces mineurs ont quitté non seulement leur foyer, mais aussi leurs famille, et que leurs pères ont été appelés au combat. »
La deuxième expérience vient de l'Oratoire salésien « Don Bosco » de la paroisse « Saint François d'Assise » de Terni, où un cours de langue italienne ad hoc a été créé pour offrir aux Ukrainiens de la ville la possibilité de communiquer sans avoir besoin de un médiateur linguistique. Pas seulement des professeurs enseignent l’italien, mais aussi et surtout des lycéens, qui ont immédiatement répondu à l'appel des curés. Le projet, réalisé en collaboration avec les services sociaux de la Municipalité de Terni, est né de l'initiative des Salésiens.
« Le but de ce cours n'est pas seulement de leur enseigner l'italien, mais aussi de se faire de nouveaux amis » explique Alessandro, élève et désormais même « professeur. » En effet, des promenades ont été organisées pour les jeunes réfugiés, pour leur faire découvrir la ville où ils vivent ; alors que les plus petits, après la leçon d'italien, se dirigent vers le terrain de l'oratoire et donnent vie au jeu partagé avec d'autres enfants et adolescents.
En Espagne, la campagne de solidarité lancée par la Province Espagne-Marie Auxiliatrice (SMX) et l'ONG « Bosco Global » se poursuit ; elle vise à soutenir une trentaine de réfugiés dans les villes polonaises de Gdansk, Lubrza et Szczecin, et elle aura maintenant aussi deux nouveaux points d'accueil en Espagne, à La Almunia et Burriana.
« Nous continuons à lever des fonds. Tous les dons qui arriveront sur les comptes de la Province et de « Bosco Global » seront destinés à des projets spécifiques d'assistance aux victimes de la guerre en Ukraine - explique le P. José Luis Navarro, Coordinateur de l'Animation Missionnaire provinciale et de la Campagne pour l'urgence ukrainienne -. Nous nous occuperons des projets proposés par le Centre de Coordination de Varsovie et nous nous occuperons également, selon les besoins et les chiffres recueillis, des projets d'assistance directe qui naissent dans les maisons salésiennes de notre Province. »
Enfin, une dernière initiative qui mérite d'être diffusée vient de Malte et concerne l'entreprise journalistique et humanitaire des reporters Neil Camilleri et Giuseppe Attard, du journal Malta Independent. Les deux se sont rendus en Ukraine entre le 28 mars et le 7 avril, visitant des villes telles que Lviv et Kiev, et ils ont été témoins de la tragédie de la guerre et de ses cicatrices dans des réalités comme celles d’Irpin ou Bucha. Au cours de leur séjour, ils ont également interviewé de nombreux réfugiés accueillis dans des maisons salésiennes en Ukraine, Pologne et Slovaquie, et c'est pourquoi ils produisent actuellement un documentaire sur leur récente expérience en Ukraine, dans le but de collecter des fonds pour les réfugiés vivant sous la garde des Salésiens de Don Bosco. Ce documentaire sera disponible en exclusivité sur GO TV à partir du 23 mai.
