Huit écoles du Royaume-Uni, de Hongrie, de Bulgarie et de France participent au programme Erasmus + de l’Union Européenne pour permettre aux élèves et aux professeurs d’apprendre les aspects techniques de la vidéo : « Les professeurs demandaient à être formés à la vidéo car c’est peu utilisé dans les écoles ; ils n’ont pas la même dextérité digitale que les élèves mais ont les contenus pour leurs cours. Les enseignants ressentent la baisse de motivation des élèves, surtout pour l’écrit. Investir le formidable potentiel de la vidéo permet de recentrer plus d’élèves », explique Didier Soubrier, directeur des études à la DBIMA. Pendant ces trois jours de formation, ce sont cinq élèves et deux professeurs des deux établissements scolaires qui ont appris les rudiments du cinéma : « ils apprennent sans avoir l’impression d’apprendre, via le biais de la création vidéo ».
Odile Jenvrin, enseignante à l’institut Lemonnier (maison salésienne de Caen) et coordinatrice de l’Association Maisons Don Bosco (AMDB), et Didier Soubrier, qui coordonnent les échanges Erasmus, voulaient proposer aux élèves de sortir des sentiers battus de l’apprentissage. « Cela motive les élèves, car cela change de ce qu’on leur demande à l’école. On ouvre une porte de culture générale à laquelle ils ne s’attendaient pas : de consommateurs de vidéos, ils deviennent investis. Ils se rendent compte qu’ils apprennent à développer leur regard critique, que cela leur permettra d’avancer ».
Chaque rencontre Erasmus a une thématique particulière liée à l’audiovisuel : écriture de scénario, repérage de décors, montage, son (doublage, etc.…) toujours du côté technique. A chaque rencontre, se déroule une journée de tournage. De cette journée de tournage naît un tutoriel sur une thématique liée au domaine du cinéma. En tout, douze tutoriels vidéos seront créés, pour apprendre à réaliser un film du début à la fin. La réalisation d’un film draine une cinquantaine de métiers techniques ! Ces vidéos permettent aux élèves d’apprendre et de s’exprimer, mais également de partager leurs compétences : diffusées via le MOOC (cours en ligne et gratuits) , elle sont accessibles à tous, pour donner des bases à ceux qui ne pourraient pas rejoindre une école de cinéma, qui n’osent pas, qui vivent trop loin… « Les échanges et les tutoriels débloquent des situations, expliquent Didier Soubrier et Odile Jenvrin. Si certains, à travers le MOOC, se sentent d’explorer plus, on aura gagné ! ». Avec quatre rencontres par an pendant deux ans, un nouvel horizon s’ouvrira à de nombreux élèves !
Blandine Lelté
Source : Don Bosco Aujourd’hui