Avec sa mère, son fils de quatre ans et deux valises, ils ont entrepris un voyage jusqu'à la frontière qui a duré sept jours. Alina rappelle : « Nous sommes d'abord allés en train, puis en voiture, puis de nouveau en train… Les trains étaient pleins de gens ; il y avait cinq personnes dans l'espace prévu pour une personne. Il n'y avait pas d'eau, on devait respecter des files d'attente pour aller aux toilettes... c'était horrible et à certains endroits le train ne s'arrêtait même pas. Les gens montaient sans billet juste pour échapper à la guerre. »
Après s'être arrêtées à Chelm, Alina et sa famille, qui au départ ne savaient pas où aller, sont arrivés à Varsovie, où un ancien employeur de sa mère avait loué une maison pour eux. Ensuite, « à l'ambassade, un homme nous a donné une enveloppe avec l'argent pour nos dépenses et ils nous ont parlé de l'oratoire salésien, où nous avons trouvé un lieu accueillant et une ambiance vraiment familiale ; nous avons donc commencé à participer à toutes leurs activités quotidiennes, » poursuit la jeune éducatrice.
En effet, depuis la semaine dernière, Alina a proposé de donner des cours de danse aux enfants, dont beaucoup sont également des réfugiés ukrainiens, qui fréquentent l'oratoire salésien : « J'étais très heureuse de reprendre à danser et d'enseigner aux petits à danser, et très reconnaissante de la confiance qu'ils m'ont accordée, » a déclaré la danseuse à Alberto López de« Misiones Salesianas. »
Habituée à voyager et à connaître de nombreux Pays, Alina souhaite désormais prendre du temps pour décider de son avenir. « Mon fils ne parle pas le polonais et il est difficile pour lui de s'adapter, mais je lui ai dit la vérité : qu'un homme méchant a attaqué notre Pays et que notre maison est en danger. Si la guerre se termine bientôt, nous rentrerons chez nous parce qu'elle nous manque… Mais si cela dure longtemps, nous chercherons un autre Pays où vivre, où je pourrai exercer mon activité et aussi aider les réfugiés dans ce Pays, » conclut-elle.
La détermination et le courage d'Alina, ainsi que les bonnes actions des bienfaiteurs rencontrés sur son chemin, redonnent un peu d'espoir après l'annonce des massacres qui ont eu lieu sur le sol ukrainien.
Outre le retour à la confiance dans les possibilités du bien, de petits ou grands gestes de solidarité et de générosité continuent à être accomplis dans les maisons salésiennes. Comme, par exemple, la petite contribution offerte par la communauté salésienne de Lufubu, au nord de la Zambie. Le Centre de Formation Agricole Don Bosco a répondu à l'appel à la solidarité en vendant une vache et en donnant les bénéfices à la cause des réfugiés ukrainiens. C'est probablement une petite somme, dans l'absolu, mais, comme pour la veuve dont parle l’Évangile, c'est un signe de fraternité d'une valeur gigantesque.
Et au sujet de l'aide, il ne faut pas oublier les dons recueillis et envoyés ces jours-ci par la Procure Missionnaire salésienne du Canada, le premier projet de solidarité lancé ces jours-ci pour l'Ukraine par la Province « Marie Auxiliatrice » basée à Hong Kong (CIN).
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