Zambie – Un nouveau temple pendant la pandémie : le P. Javier Barrientos

Zambie – Un nouveau temple pendant la pandémie : le P. Javier Barrientos

(ANS - Mansa) - Ces dernières années, la situation en Zambie est devenue critique. C’est l’un des Pays les plus pauvres du monde, avec près de 86% de ses 10,3 millions d’habitants vivant en dessous du seuil de pauvreté. Les enfants et les jeunes sont confrontés à des défis tels que la malnutrition, l’incarcération, le désavantage éducatif, les mariages d’enfants et l’exploitation du travail. Le P. Javier Barrientos, SDB, travaille pour répondre aux besoins matériels et spirituels des personnes qui lui sont confiées. En cette période de pandémie, les fidèles ont construit une église.

Dans quelle région de la Zambie travaillez-vous aujourd’hui en tant que missionnaire ?

Mon travail pastoral se déroule dans la paroisse salésienne de Santiago, qui compte 16 stations missionnaires. La dernière est située dans la province de Luapula, directement à Mansa, dans la région de Mutiti. Nous avons commencé à nous réunir avec des gens dimanche dernier. C’est une station missionnaire avec 700 personnes qui y vivent. Ils ont été mis en quarantaine, mais ils doivent vivre et survivre au milieu de la pauvreté. En Zambie, l’isolement a été supprimé car les gens ont besoin de travailler et de vivre. Dans les zones rurales, il n’y a aucun cas de contagion.

Que font les Salésiens ?

Dans ma communauté, nous sommes trois Salésiens. Nous travaillons dans les écoles, dans un centre de jeunes, à l’oratoire et effectuons des missions dans 16 stations missionnaires. L’œuvre missionnaire est vaste et nous essayons d’avoir au moins une paroisse dans chaque mission, mais à ce jour nous avons construit environ sept églises et nous sommes aux côtés des pauvres et parmi les gens.

La paroisse a des stations missionnaires. En quoi consistent-elles ?

L’Église catholique est très populaire auprès des gens, mais nous vivons avec des évangéliques et des protestants. Les gens ont une grande tolérance envers les groupes religieux. Il est intéressant de noter que dans la construction de l’église nous avons été aidés par d’autres groupes religieux.

Quels sont les besoins des gens ?

Ils ont besoin de mieux s’organiser pour s’épanouir. Ce sont des agriculteurs et malheureusement ils sont laissés dans la pauvreté parce qu’ils ne peuvent pas vendre leurs produits. Beaucoup d’entre eux survivent avec ce qu’ils produisent, mais ce sont vraiment des gens très bons et heureux.

Et quelle est la mission des Salésiens ?

Dans le diocèse, il y a les Missionnaires d’Afrique - les « Pères Blancs » - les Franciscains et les Salésiens. Notre contribution est surtout en faveur des jeunes et donc l’école est fondamentale. Dans les villages il y a des jeunes qui veulent grandir et nous les accompagnons dans leur croissance, nous les aidons.

Parlez-nous de l’église que vous avez construite.

Nous, les Salésiens, nous sommes en Zambie depuis 1982. Les gens sont heureux d’avoir un nouveau temple à Villa Mutiti et ils nous ont aidés à le construire, car ils voient qu’il est nécessaire d’avoir des moments de rencontre avec Dieu, ce que nous faisions à l’extérieur. Des travaux de construction ont été effectués pendant la pandémie, car le Coronavirus n’est pas arrivé dans cette zone, mais il existe d’autres maladies qui tuent des milliers de personnes.

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