Connaissez-vous les écoles salésiennes belges, en tout cas celle de la province Wallonie-Bruxelles ? Sur un territoire grand comme deux départements français, près de 6.000 jeunes sont accueillis chaque année.
L’histoire débute à Liège, que sa directrice, Nathalie, qualifie de « Nice belge ». Pourquoi Nice ? Parce que c’est la première œuvre fondée par Jean Bosco hors d’Italie, de son vivant. Une œuvre qu’il visita plusieurs fois. Or, Liège est aussi né d’un rêve fait par Jean Bosco. C’était le 8 décembre 1887. Il meurt quelques semaines plus tard, ce qui fait souvent dire que Liège est la dernière œuvre voulue par le saint de Turin lui-même. Elle ouvre trois ans plus tard, en 1891. Et c’est Don Rua, premier successeur de Don Bosco à la tête de la congrégation, qui vient l’inaugurer.
A Liège, Don Bosco est installé dans le quartier du Laveu. Sur le site, trois établissements scolaires cohabitent : l’école fondamentale Don Bosco (maternelle et primaire) de douze classes, l’institut Saint-Jean-Berchmans – Sainte-Marie (une école secondaire, équivalent du collège et du lycée en France) et l’institut Don Bosco (enseignement technique et professionnel). Par ailleurs, un projet urbanistique, citoyen et éducatif se construit sur une partie de l’emprise salésienne (sur plus de 12 000 m2). Une présentation officielle du projet aura lieu le 9 décembre.
A Remouchamps, l’œuvre salésienne est également implantée sur deux sites, pour un total d’un millier d’élèves environ : l’école fondamentale Saint-Joseph d’une part, le centre scolaire Saint-Raphaël (secondaire) d’autre part). Sur le site de Saint-Raphaël, est également implanté un internat éducatif, l’internat Don Bosco, membre du réseau « Don Bosco Action sociale ». Et qui depuis la rentrée de septembre, est désormais ouvert à la mixité.
Situé à une vingtaine de kilomètres de Remouchamps, voici l’institut Don Bosco de Verviers . Ce nom vous dit quelque chose ? C’est peut-être lié aux terribles inondations de l’été 2021 et aux dégâts dans la maison. Cet établissement secondaire forme à 14 métiers, dans le bois, l’électricité, la construction, l’informatique, la mécanique. L’un de ses anciens élèves, Alain Maes, menuisier, a brillé il y a quelques semaines lors d’une compétition européenne de métiers d’art, les Worldskills, à Gdansk en Pologne. Pas plus tard que ce vendredi 13 octobre, un centre d’entraînement en menuiserie a d’ailleurs été inauguré dans la maison par Worldskills Belgium, la branche belge de cette organisation mondiale, comme le relate le site du journal L’Avenir.
Autre institut Don Bosco, celui de Huy. Cette maison salésienne scolarise un peu plus de 480 élèves et proposent notamment des formations dans les domaines de l’industriel, l’aide aux personnes, le bois-construction, les sciences, l’informatique, l’économie, l’hôtellerie-alimentation. Il faut s’éloigner de la province de Liège pour les trois derniers établissements salésiens.
La plus francophile des villes belges, Tournai, située à une demi-heure de route de Lille, accueille l’institut « Don Bosco » et son millier d’élèves, qui sont accueillis de l’école fondamentale au secondaire, technique et professionnel. Les offres de formation sont nombreuses et variées : infographie, impression, image de synthèse-3D, PVC, aluminium, industrie du bois, couverture, mécanique garage, électronique automobile, hydraulique sur engins, électromécanique, électricité, automation, informatique, usinage, maintenance, soudage, maçonnerie, travaux publics, dessin assisté par ordinateur. Le site accueille également l’internat Don Bosco.
Enfin, la capitale de la Belgique, Bruxelles, accueille deux maisons salésiennes : une d’enseignement général, le collège Don Bosco de Woluwé-Saint-Lambert (de la maternelle au collège, pour 1500 élèves), qui a fêté ses 60 ans en mai dernier. Et une d’enseignement technique et professionnel, l’institut Don Bosco de Woluwé-Saint-Pierre (imprimerie, automation et maintenance notamment). Les deux établissements ne faisaient qu’un entre 1922 et les années 60 mais ont dû se séparer pour tenir compte de leur développement.
Dans la fédération Wallonie-Bruxelles, à peu près 50% des élèves sont scolarisés dans l’enseignement catholique francophone.
Pour en savoir plus sur les écoles salésiennes de France, de Belgique-Sud, du Maroc et de Tunisie, le site www.ecoles-donbosco.org
